« Une des formes les plus odieuses de l'esclavage des enfants se trouve dans les mines et les carrières, où les enfants sont parfois mis au travail dès l'âge de trois ans », a expliqué la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d'esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences Gulnara Shahinian, dans une déclaration à la presse.

« Les enfants – en majorité des garçons – qui travaillent dans ce secteur sont traités comme des marchandises et subissent souvent une exploitation sur les plans physique, psychologique, économique et sexuelle plus grave encore que dans les autres domaines dans lesquels les enfants sont forcés de travailler », a poursuivi Mme Shahinian.

Les caractéristiques des formes contemporaines de l'esclavage sont la coercition, la peur, les restrictions de la liberté de mouvement et une dépendance totale vis-à-vis de l'employeur, qui se combinent entre eux. Les conséquences de ces multiples violations ne sont pas simplement immédiates, mais se répercutent de manière dévastatrice sur les enfants et peuvent se transmettre de génération en génération.

« Lors de mes différentes visites, j'ai constaté comment des employeurs sans scrupules se servent d'enfants de petite taille pour des tâches de minage artisanal, activité à l'origine d'un retard de croissance. Dans ce secteur, les enfants manient des produits chimiques hautement toxiques pour extraire des minéraux qui détruisent leur santé de manière irréversible », a expliqué l'experte.

Pour la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, Najat Maalla M'jid, « l'exploitation sexuelle des enfants est une grave violation des droits de l'homme qui entrave l'intégrité, la santé et le développement des enfants. L'exploitation sexuelle des enfants a des conséquences graves et durable pour les victimes ».

« Même si les États et l'ensemble de la communauté internationale se sont engagés à combattre ce phénomène, au travers de la ratification de conventions internationales et régionales ainsi que par le biais d'autres initiatives, l'exploitation sexuelle des enfants se poursuit », a déploré Mme M'jid.

Selon elle, les États devraient respecter leurs engagements de protéger, réhabiliter et réinsérer les victimes, leur accorder réparation, mais aussi poursuivre les auteurs des violations en justice et changer certaines normes sociales.

Source : ONU