Catherine MAIA
La Thaïlande pourrait ne pas respecter la future décision de la justice internationale dans une affaire l'opposant au Cambodge à propos d'une zone frontalière disputée, a estimé le 25 janvier, le puissant chef de l'armée, tout en assurant ne pas vouloir la guerre. "Nous ne voulons pas d'une décision mauvaise pour nous, c'est clair", a déclaré le général Prayut Chan-O-Cha à la presse.
"Le gouvernement devra décider
s'il respecte [le jugement] ou non", a-t-il ajouté. Si le gouvernement
répond par la négative", nous devrons prendre une décision sur ce qu'il
faut faire ensuite, mais pas en utilisant l'agression l'un contre l'autre, nous
sommes des pays civilisés". En février et en avril 2011, de violents
combats s'étaient déclenchés près de la frontière, notamment autour du temple
de Preah Vihear, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, faisant au total
vingt-huit morts. D'autres les avaient opposés les années précédentes.
La Thaïlande pourrait ne pas respecter la future décision de la justice internationale dans une affaire l'opposant au Cambodge à propos d'une zone frontalière disputée, a estimé le 25 janvier, le puissant chef de l'armée, tout en assurant ne pas vouloir la guerre. "Nous ne voulons pas d'une décision mauvaise pour nous, c'est clair", a déclaré le général Prayut Chan-O-Cha à la presse.
Le Cambodge a demandé à la Cour
internationale de justice (CIJ) d'interpréter un arrêt rendu en 1962 qui lui
octroyait la souveraineté sur Preah Vihear, des ruines du XIe siècle. Mais les
Thaïlandais contrôlent ses principaux accès, et les deux pays revendiquent une
zone de 4,6 km2 en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée. Les
audiences de la CIJ auront lieu du 15 au 19 avril à La Haye. Aucune date n'a
été annoncée pour le jugement.
En attendant, Phnom Penh avait
demandé à la Cour d'ordonner le retrait des troupes thaïlandaises. Mais en
juillet 2011, celle-ci avait enjoint aux deux parties de se retirer de la zone
autour du temple, une décision exécutée seulement un an plus tard. L'atmosphère
entre les deux pays s'est réchauffée depuis l'arrivée au pouvoir, à l'été 2011
en Thaïlande, de Yingluck Shinawatra, sœur de l'ex-premier ministre en exil Thaksin
Shinawatra, qui est un ami du chef du gouvernement cambodgien Hun Sen. Mais les ultranationalistes
thaïlandais ont depuis de nouveau manifesté contre ce futur jugement.
Sources : AFP/Le Monde
Sources : AFP/Le Monde
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