Dans une interview à la chaîne américaine CBS, le Président syrien Bachar Al-Assad a réfuté être derrière l'attaque chimique qui a tué des centaines de civils le 21 août. Il n'y a "pas de preuve que j'ai utilisé des armes chimiques contre mon peuple", a-t-il rapporté le 8 septembre au journaliste Charlie Rose, lors d'une rencontre à Damas.
Attaque
chimique non approuvée personnellement par Al-Assad ?
Selon des écoutes de l'armée
allemande révélées le 8 septembre par le journal Bild,
Bachar Al-Assad n'aurait sans doute pas approuvé personnellement l'attaque du
21 août. De hauts gradés de l'armée syrienne "réclament régulièrement depuis environ
quatre mois des attaques chimiques au palais présidentiel, mais ces demandes
ont été toujours refusées, et l'attaque du 21 août n'a vraisemblablement pas
été approuvée personnellement par Bachar Al-Assad", rapporte
le Bild.
Invité le 8 septembre par la chaîne CBS, le secrétaire général
de la Maison blanche, Denis McDonough, a estimé de
son côté que le démenti de Bachar Al-Assad "semblait
être un mensonge". Interrogé sur les preuves démontrant
l'utilisation d'armes chimiques par Assad, M. McDonough a évoqué les vidéos,
diffusées en boucle ce week-end du 8-9 septembre par CNN et sur un
site du Sénat, montrant des corps frappés de convulsions et des enfants morts
lors des attaques du 21 août – vidéos qui auraient été
authentifiées par des responsables du renseignement américain.
Rentrée des parlementaires
américains le 9 septembre
Le Président américain Barack Obama et son administration ont intensifié leur
campagne pour persuader
les élus du Congrès de voter en
faveur d'une intervention militaire en Syrie. Alors que le Secrétaire d'Etat
américain John Kerry poursuivait en Europe son offensive
diplomatique – rencontrant notamment à Paris le Secrétaire général de la Ligue arabe – pour justifier
ce projet de frappes, la balle est désormais dans le camp des élus américains.
Représentants et sénateurs se retrouvent en effet le 9
septembre pour la session d'automne du Congrès. L'issue du vote, qui pourrait avoir
lieu dans les jours à venir au
moins dans l'une des deux chambres, est très incertaine, notamment à la Chambre
des représentants dominée par les républicains.
Le 8 septembre, le Los Angeles Times rapportait que le Pentagone préparerait des frappes sur la Syrie plus longues et plus intenses que prévu,
pendant trois jours. Les stratèges américains opteraient pour un barrage massif
de tirs de missiles, suivi rapidement par d'autres attaques sur des cibles
manquées ou non détruites par l'attaque initiale. La Maison Blanche aurait,
selon deux officiers américains, demandé une liste d'objectifs élargie pour inclure "beaucoup plus" que les
cinquante objectifs initialement prévus.
Sources : AFP/Le Monde
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire