ACTU : Assassinat de la journaliste russe Anna Politkovskaïa

13 octobre 2006

ACTU : Assassinat de la journaliste russe Anna Politkovskaïa

Catherine MAIA

Le meurtre, samedi 7 octobre 2006, de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, connue pour sa couverture très critique de la guerre en Tchétchénie et sa dénonciation de l’étranglement de la société civile par un pouvoir de plus en plus autocratique, suscite d’adondantes réactions en Russie et dans le monde. Tandis que le Président russe, Vladimir Poutine, a annoncé la mise en place d’une enquête "objective" sur les circonstances de sa mort, les voix des défenseurs des droits humains du monde entier s'élèvent pour dénoncer ce qui apparaît comme une nouvelle tentative du gouvernement de museler la presse.

Anna Politkovskaya est l’auteur de plusieurs livres sur la guerre en Tchétchénie : "Voyage en enfer", Robert Laffont, 2000 ; "Tchétchénie, le déshonneur russe", Buchet Chastel, 2003 ; "Putin’s Russia", HarvillP., 2004 ; "La Russie selon Poutine", Buchet Chastel, 2005 ; "Douloureuse Russie : journal d'une femme en colère", Buchet Chastel, 2006.

Voir notamment sur le site de la FIDH : http://www.fidh.org/article.php3?id_article=3702.

Commentaires

Le samedi 28 octobre 2006, 16:37 par C.M.: Le 16 octobre 2006, un rassemblement organisé à Nazran à la mémoire d’Anna Politkovskaya a été réprimé dans la violence par les forces du Ministère de l’Intérieur de la République russe d’Ingouchie. Plusieurs organisateurs de ce rassemblement ont été arrêtés et sont actuellement poursuivis pour "organisation d’une manifestation non autorisée", et ce, en violation à la fois de la législation russe, selon laquelle l’organisation de tels rassemblements ne requiert pas d’autorisation préalable et des instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme qui garantissent la liberté de rassemblement pacifique.
C. M.
Le lundi 20 novembre 2006, 09:39 par C.M.: Alexandre Litvinenko, ancien espion des services secrets russes qui enquêtait sur l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, est aujourd’hui est entre la vie et la mort dans un hôpital londonien suite à un empoisonnement. D’après les déclarations faites au Times lundi 13 novembre par Oleg Gordievski, ancien chef du KGB à Londres, cet empoisonnement aurait été commandité par l'État russe.
Le mercredi 20 décembre 2006, 20:50 par Brian: Et ce n'est qu'un début, la supression de deux anciens agents du KGB, devenus des témoins ou enquêtuers privés gênants, par empoissonnement ne fait que confirmer qu'un vent de nostalgie des manières soviétiques est en train de se lever. D'un autre côté, comment penser un seul instant qu'un ancien cadre dirigeant du KGB pouvait envisager des pratiques démocratiques, voire simplement civilisées...

D'un autre côté encore (l'autre), une conférence internationale organisée en 2002 au Palais des Congrès à Dijon sur l'avenir de la justice en Russie, en présence des procureurs généraux de Dijon et de Moscou et d'un conseiller personnel de Poutine dressait un tel tableau du délabrement global de la Russie, des prisons pour enfants (où sont incarcérés de vrais meurtiers de 11 ans, et visiblement pas inventés) en passant par le système de santé et le secteur énergétique pourtant florissant à l'exportation (gazprom), que force est de constater la nécessité de mesures draconniennes et radicales. Quel autre homme/femme fort en Russie peut envisager de prendre sa place ? Vraiment, la question russe n'est vraiment pas simple, et le souvenir de cette conférence ne m'a laissé qu'une seule pensée très claire: pour rien au monde je ne prendrait la place de Poutine !
Le samedi 31 mars 2007, 23:34 par Catherine MAIA: L'UNESCO a décerné le 29 mars son prix mondial de la liberté de la presse 2007, pour la première fois à titre posthume, à la journaliste russe Anna Politkovskaïa, assassinée en octobre dernier à Moscou alors qu'elle enquêtait sur des atteintes aux droits de la personne en Tchétchénie : «Anna Politkovskaïa a fait preuve d'un courage et d'une ténacité incroyables en continuant de couvrir les événements de Tchétchénie alors que le monde entier s'était désintéressé de ce conflit», rappelle l'UNESCO dans un communiqué.
A lire : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-...">communiqué
Le mercredi 23 mai 2007, 05:32 par Catherine MAIA: Andreï Lougovoï est responsable du meurtre d'Alexandre Litvinenko. Telle est la conclusion à laquelle est parvenue la justice britannique à l'issue de son enquête et qui a conduit le parquet à annoncer, le 22 mai 2007, l'inculpation de cet ancien membre des services secrets russes aujourd’hui reconverti en homme d’affaire. Alexandre Litvinenko, lui aussi ex-espion du KGB, était décédé en novembre dernier après avoir été empoisonné au polonium-210, une substance hautement radioactive.

Cette inculpation ne devrait pas améliorer les relations déjà tendues entre la Grande-Bretagne et la Russie. La justice britannique s’apprête effectivement à demander l'extradition d’Andreï Lougovoï. Mais Moscou a d'ores et déjà fait savoir qu'elle refuserait, invoquant la Constitution de la Fédération de Russie qui interdit l'extradition des ressortissants russes pour être traduits devant la justice d'un pays étranger.

De son côté, la veuve de l’ancien agent russe a porté plainte contre Moscou le 21 mai 2007 auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg. Selon les communiqués des médias français, la plainte aurait trait à des violations des articles 2 (droit à la vie), 3 (interdiction de la torture), 6 (droit à un procès équitable), 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et 13 (droit à un recours effectif) de la Convention européenne des droits de l'Homme. L'homme d'affaire russe rejette entièrement les charges retenues contre lui. L'homme d'affaire russe rejette en bloc les charges retenues contre lui.
Le mercredi 10 octobre 2007, 18:03 par stephane: Une concomitance qui met mal à l’aise : celle de l’anniversaire du président russe et de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, sa principale critique à l’intérieur du pays, alors que l’enquête piétine depuis un an...

En mémoire de la journaliste russe, Anna Politkovskaïa, assassinée il y a un an, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, dimanche 7 octobre, sur la place Pouchkine, encadrées par un imposant dispositif de sécurité.

Le même jour, à l’autre bout de la capitale, ce sont plus de 10 000 jeunes activistes pro-Kremlin du mouvement Nachi («les nôtres») qui défilaient pour célébrer le 55e anniversaire de Vladimir Poutine sous le slogan «Félicite le Président, félicite le pays !».
Le jeudi 20 mars 2008, 10:45 par Drew: L'espionnage est une nécessité dans une guerre, connaître des informations sur l'ennemi, c'est mieux appréhender la situation pour remporter des victoires.

http://hermes001.skyrock.com

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