Nabil Al-Basha, Député du parti au pouvoir, le General People's Congress (GPC), a qualifié le débat comme «le plus intense que le Parlement ait jamais eu sur une convention de droits de l'Homme». Cette ratification intervient à la suite de nombreuses autres ratifications de traités relatifs aux droits humains, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la Convention relative aux droits de l'enfant, la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que la Convention relative au statut des réfugiés.
Cette nouvelle étape majeure fait de cette République du Moyen-Orient, comptant 19 millions d’habitants, un pays ayant un rôle moteur à jouer dans la région à l’égard des autres États arabes demeurant encore en marge du mouvement d’institutionnalisation de la justice internationale pénale.

Mise à jour (27/04/2007)
Après le Yémen, c'est au tour du Parlement du Japon de voter à l'unanimité, le 27 avril 2007, son adhésion au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Cette adhésion, qui augure la prochaine ratification du Japon, marque un nouveau pas important dans les efforts de la communauté internationale visant à lutter contre l'impunité des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et du crime de génocide et devrait encourager d'autres pays d'Asie à envisager une représentation à la Cour.
Faisant référence aux bombes d'Hiroshima et de Nagasaki lancées par les États-Unis en 1945, le Japon aurait, à cette occasion, exprimé son souhait de voir en 2009 (lors de la Conférence de révision du Statut de Rome) les bombes nucléaires inclues en tant que crimes contre l'humanité.
Peu de pays asiatiques ont pour l'heure rejoint la Cour, la Chine et l'Inde montrant également peu d'intérêt tout comme les États-Unis. Le Japon lui-même a ignoré la CPI jusqu’à présent, bien qu'il se soit montré actif lors de la conférence de 1998 ayant donné lieu à la création du Statut de Rome.