Il s'agit de la quatrième résolution condamnant Israël sur les six sessions extraordinaires tenues par cet organe onusien depuis sa création.
La réunion, débutée le 23 janvier, a été organisée à la demande des pays arabes et islamiques qui ont réuni 21 signatures sur les 47 pays membres du Conseil.
Les pays de l'Union européenne se sont tous abstenus, considérant que «le texte négligeait de mentionner les attaques de roquettes sur Israël».
Le Canada est le seul pays à avoir voté contre le texte. En outre, les Etats-Unis et Israël se sont abstenus d'assister à la séance du Conseil, ouverte à tous les pays membres de l'ONU.
La situation humanitaire à Gaza s'est fortement dégradée. Le 24 janvier, des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza continuaient de pénétrer en Egypte après la destruction partielle à l'explosif de la clôture séparant les deux territoires.
Depuis sa création en juin 2006, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a tenu six sessions extraordinaires destinées à réagir à des situations d'urgence, dont quatre ont condamné Israël. La première concernait la guerre au Liban, les trois autres la situation à Gaza.
Les deux autres sessions extraordinaires ont été consacrées au Soudan et à la Birmanie.
Le 23 janvier, dans une tribune au quotidien britannique The Guardian, la Commissaire générale de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a prévenu qu'«il y a déjà des signes que la gravité du blocus fait le jeu de ceux qui n'ont pas de désir de paix». «C'est à nos périls que nous ignorons ce risque», a déclaré Karen AbuZayd, estimant que la population connaît un «nouveau stade de souffrances».
«La fermeture des frontières est sans précédent. Les Palestiniens sont de facto incarcérés», si bien que «Gaza est sur le point de devenir le premier territoire réduit intentionnellement à un état de destitution abjecte».
«Jamais il n'a été aussi urgent que la communauté internationale agisse pour restaurer une situation normale à Gaza. Des communautés affamées, malades et en colère ne font pas de bons partenaires pour la paix», a-t-elle ajouté.