Avec ce livre témoignage, Guy LABERTIT apporte un décryptage inédit de « la crise ivoirienne » consécutive au coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002 visant à renverser le président Laurent Gbagbo, élu en octobre 2000, face au chef de la junte militaire, Robert Guéi, qui dirigea la transition ouverte après l’éviction du pouvoir de H. Konan Bédié, successeur du président Houphouët-Boigny à sa mort.
Adieu, Abidjan-sur-Seine ! Un titre très évocateur pour ce livre dans lequel Guy LABERTIT dévoile, certes, des éléments-clés qui éclairent nettement l’éclatement et l’évolution de cette crise, le battage ultra-médiatique qui l’accompagne avec pour dessein de mettre à l’écart le président Gbagbo. Mais, en réalité, il s’est agi pour Guy LABERTIT de mieux illustrer le refus du premier président de la Deuxième République ivoirienne, complètement en phase avec un peuple ivoirien déterminé, de consacrer comme ses prédécesseurs à l’écriture sous « la dictée de Paris » l’histoire de la Côte d’Ivoire. Adieu, Abidjan-sur-Seine ! met ainsi en évidence l’exigence de rapports nouveaux établis sur le respect et la coopération entre les Etats du Sud et du Nord.
Adieu, Abidjan-sur-Seine ! est une œuvre fort captivante tant par le témoignage que le style d’écriture, déclinant avec un sens et un souci de la vérité qui ne s’encombrent pas de rechercher la neutralité – introuvable en réalité – les faits saillants de la crise ivoirienne. Adieu, Abidjan-sur-Seine ! est également l’œuvre d’une exigence : l’analyse objective du cas ivoirien, dont les enseignements, conclut l’auteur, s’étendent aussi bien aux pays africains qu’à d’autres pays du Sud et du Nord. Merci Monsieur Guy LABERTIT !





Guy LABERTIT, Adieu, Abidjan-sur-Seine : les coulisses du conflit ivoirien, Paris, Autres Temps, (325 pp.)