Selon la radio du Hamas, la majorité des victimes se recensent dans la ville de Gaza et dans le nord de ce territoire.
Plus de 200 autres personnes ont été blessées au cours de ces opérations israéliennes qui ont été lancée vers 11h30 (09h30 GMT), selon la même source.
"Ce n'est que le début d'une opération lancée après une décision du cabinet. Cela peut prendre du temps. Nous n'avons pas fixé de délai et nous agissons en fonction de la situation sur le terrrain", a affirmé le porte-parole militaire Avi Benyahou à la radio militaire.
Interrogé sur l'éventualité d'une opération terrestre, le porte-parole a répondu: "Tsahal (l'armée israélienne) dispose d'un large éventail de moyens auxquels elle aura recours si nécessaire".
Il a précisé que "l'aviation israélienne a visé samedi des camps d'entraînement militaire, des bureaux gouvernementaux, des arsenaux, et des centres de commandement relevant tous du Hamas terroriste".
Selon lui, "le secret sur cette opération a été soigneusement maintenu et la surprise a été totale (...) La plupart des victimes sont des gens en uniformes du Hamas".
Le général Tawfik Jaber, chef de la police du Hamas, a été tué dans ces opérations qui ont tout particulièrement visé le quartier général de la police du Hamas dans la ville de Gaza, selon les sources palestiniennes.
Dans un communiqué, le Hamas a appelé son bras armé, les brigades Ezzedine al-Kassam, à "mettre tous les moyens en oeuvre pour empêcher les sionistes de dormir".
L'armée de l'air israélienne a procédé à cette attaque massive contre des installations du Hamas à Gaza à la suite d'une recrudescence des tirs de roquettes contre le sud d'Israël après des mois de relative accalmie.
Selon un journaliste de l'AFP, l'aviation israélienne a lancé des dizaines de raids simultanés contre les installations du Hamas dans toute la bande de Gaza.
Fawzi Baroum, porte-parole du Hamas, a affirmé à la radio du mouvement islamiste que ces opérations étaient "un complot orchestré" après la rencontre jeudi entre le président égyptien Hosni Moubarak et la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni.
Il a accusé l'Egypte d'avoir donné son feu vert à Israël pour lancer ces opérations dont les dirigeants israéliens avaient brandi la menace depuis plusieurs jours.
"Ca suffit! La situation va changer", avait martelé Mme Livni, à l'issue de son entretien avec Hosni Moubarak, en commentant l'escalade de la violence depuis l'expiration, le 19 décembre, d'une trêve de six mois entre le Hamas et Israël, négociée par l'entremise de l'Egypte.
L'armée israélienne a confirmé avoir lancé samedi des attaques aériennes massives contre la bande de Gaza.
"Notre aviation est intervenue massivement samedi contre les infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza pour stopper les attaques terroristes de ces dernières semaines contre les agglomérations civiles israéliennes", a affirmé à l'AFP un porte-parole militaire.
"Nous avons prévenu la population civile de la bande de Gaza de nos attaques, et le Hamas qui s'abrite au sein de cette population est le seul responsable de la situation", a-t-il ajouté.
L'opération "ne fait que commencer", a affirmé un porte-parole militaire israélien, Avi Benyahou, à la radio militaire.
Selon la radio militaire israélienne, des infrastructures militaires du Hamas ont été particulièrement visées dans ces attaques.
Ces raids sont intervenus en riposte aux tirs de roquettes palestiniennes contre le sud de Gaza ces derniers jours et s'appuient sur un vaste consensus en Israël.
Le Premier ministre Ehud Olmert avait annoncé en fin de semaine qu'il tiendrait des "consultations sur la sécurité" ce dimanche.
Source : AFP