"Tous les membres du Parti, les militaires et le public devraient suivre fidèlement l'autorité du camarade Kim Jong-un et protéger et renforcer le front uni du parti, de l'armée et du public", a exhorté l'agence nord-coréenne. Les funérailles de l'ex-dirigeant ont été fixées au 28 décembre à Pyongyang. Les autorités ont décrété un deuil du 17 au 29 décembre.
A Séoul, le gouvernement était placé en état d'alerte à l'annonce de la mort de Kim Jong-il, les deux pays restant techniquement en état de conflit armé depuis l'armistice précaire signé à l'issue de la guerre de Corée (1950-1953). Le Conseil de sécurité national sud-coréen devait se réunir en urgence aujourd'hui. D'autres réactions de la communauté internationale n'ont pas tardées à tomber.
Kim Jong-il a dirigé la Corée du Nord d'une main de fer depuis 1994 et laisse à son fils une économie moribonde dans un pays marqué par la famine et de graves pénuries alimentaires à répétition. L'ex-dirigeant a utilisé la propagande, un culte exacerbé de la personnalité, une armée docile et les camps de travail pour maintenir son pouvoir, comme l'avait fait son père avant lui.
Il a donné tort à ceux qui prévoyaient un effondrement du régime après l'assèchement de l'aide soviétique, au début des années 1990. A la fin de cette décennie, une famine a tué un million de personnes. Mais il est resté "le Cher Leader" et a continué un programme de fabrication d'armes nucléaires, marqué par deux essais, en octobre 2006 et mai 2009.
La Corée du Nord connaît régulièrement des pénuries alimentaires sérieuses. L'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a relevé le mois dernier une amélioration des récoltes, mais a souligné que de graves problèmes nutritionnels persistaient, estimant que près de 3 millions de personnes continueraient à avoir besoin d'une aide alimentaire en 2012.
Source : Reuters/Le Monde