Le 17 mai, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté sans vote une résolution affirmant « le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l'autodétermination et à l'indépendance ».
La Polynésie française reste, en conséquence, un territoire non autonome au sens de la Charte des Nations Unies, ce qui l'inscrit à l'ordre du jour du Comité des 24, le comité spécial chargé de la décolonisation. Les territoires non autonomes sont définis par l'ONU comme des territoires dont les populations n'ont pas encore exercé leur droit à l'autodétermination.
Par cette résolution, parrainée par les pays du Forum du Pacifique, le gouvernement français, en sa qualité de Puissance administrante, est « invité à faciliter la mise en place d'un processus équitable et effectif d'autodétermination ». Selon les médias, la France, qui n'a pas participé à la réunion, estime, pour sa part, que cette résolution va à l'encontre de la volonté des populations concernées.
Le Comité des 24, est, quant à lui, chargé d'examiner la question de la Polynésie française à sa prochaine session, qui se tiendra en juin 2013. Sur les seize territoires non autonomes, dix sont sous administration du Royaume-Uni, trois des Etats-Unis, deux de la France et un de la Nouvelle-Zélande.
Depuis sa création en 1945, l'ONU a accueilli parmi ses membres plus de 80 nations qui se sont affranchies de la domination coloniale ou d'accords de tutelle et sont devenues des États souverains et indépendants. L'ONU a joué un rôle crucial dans cette évolution historique en encourageant les aspirations des peuples dépendants et en fixant des buts et des normes pour hâter leur accession à l'indépendance.
Source : ONU
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La résolution
adoptée le 17 mai par l’Assemblée générale des Nations unies sur la Polynésie
française méconnaît les choix démocratiques faits par les Polynésiens et va à
l’encontre des objectifs poursuivis par l’ONU.
Le 21 avril puis
le 5 mai, les électeurs polynésiens ont renouvelé, comme tous les cinq ans,
leur assemblée territoriale. Ces élections générales leur ont permis
de s’exprimer. Ils ont donné une majorité incontestable aux élus favorables à
l’actuel statut d’autonomie.
La nouvelle assemblée
territoriale, issue de ce processus démocratique, a marqué son désaccord avec
le texte de cette résolution qui nie de fait la volonté exprimée de manière
claire par la population polynésienne au suffrage universel.
Cette résolution est donc
une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix
démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations
unies se sont fixés en matière de décolonisation.
La France est
déterminée à continuer, avec le gouvernement de Polynésie française, à
promouvoir le développement politique, économique et social de la Polynésie
française.
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