20 mai 2013

ACTU : L'Assemblée générale de l'ONU place la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser

Catherine MAIA

Le 17 mai, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté sans vote une résolution affirmant « le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l'autodétermination et à l'indépendance ».

La Polynésie française reste, en conséquence, un territoire non autonome au sens de la Charte des Nations Unies, ce qui l'inscrit à l'ordre du jour du Comité des 24, le comité spécial chargé de la décolonisation. Les territoires non autonomes sont définis par l'ONU comme des territoires dont les populations n'ont pas encore exercé leur droit à l'autodétermination.
En 1961, l'Assemblée générale des Nations Unies créait un Comité spécial et le priait d'étudier l'application de la Déclaration sur la décolonisation et de formuler des recommandations sur sa mise en œuvre. Le Comité des 24 porte officiellement le nom de Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Il reste aujourd'hui 16 territoires non autonomes, dont Guam, les Bermudes, Gibraltar, la Nouvelle-Calédonie et donc la Polynésie française.

Par cette résolution, parrainée par les pays du Forum du Pacifique, le gouvernement français, en sa qualité de Puissance administrante, est « invité à faciliter la mise en place d'un processus équitable et effectif d'autodétermination ». Selon les médias, la France, qui n'a pas participé à la réunion, estime, pour sa part, que cette résolution va à l'encontre de la volonté des populations concernées.

Le Comité des 24, est, quant à lui, chargé d'examiner la question de la Polynésie française à sa prochaine session, qui se tiendra en juin 2013. Sur les seize territoires non autonomes, dix sont sous administration du Royaume-Uni, trois des Etats-Unis, deux de la France et un de la Nouvelle-Zélande.

Depuis sa création en 1945, l'ONU a accueilli parmi ses membres plus de 80 nations qui se sont affranchies de la domination coloniale ou d'accords de tutelle et sont devenues des États souverains et indépendants. L'ONU a joué un rôle crucial dans cette évolution historique en encourageant les aspirations des peuples dépendants et en fixant des buts et des normes pour hâter leur accession à l'indépendance.

Source : ONU

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La résolution adoptée le 17 mai par l’Assemblée générale des Nations unies sur la Polynésie française méconnaît les choix démocratiques faits par les Polynésiens et va à l’encontre des objectifs poursuivis par l’ONU.
Le 21 avril puis le 5 mai, les électeurs polynésiens ont renouvelé, comme tous les cinq ans, leur assemblée territoriale. Ces élections générales leur ont permis de s’exprimer. Ils ont donné une majorité incontestable aux élus favorables à l’actuel statut d’autonomie.
La nouvelle assemblée territoriale, issue de ce processus démocratique, a marqué son désaccord avec le texte de cette résolution qui nie de fait la volonté exprimée de manière claire par la population polynésienne au suffrage universel.
Cette résolution est donc une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation.
La France est déterminée à continuer, avec le gouvernement de Polynésie française, à promouvoir le développement politique, économique et social de la Polynésie française.


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