Le Président du Groupe de travail sur l'utilisation de
mercenaires comme moyen d'empêcher l'exercice du droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes a exhorté, le 4 novembre, les Etats membres à reconnaître la
nécessité de conclure un accord international juridiquement contraignant pour
réglementer l'utilisation et les activités des sociétés militaires ou de
sécurité privées (SMSP).
M. Katz a souligné que la législation existante au niveau
des États était insuffisante pour répondre aux problèmes posés par la SMSP, notamment
en raison du manque de règles et de précautions liées à l'octroi de licences et
de l'absence de mécanismes efficaces et transparents et de recours en cas de
violations des droits de l'Homme.
« Ces problèmes sont aggravés par la nature
transnationale des SMSP et les difficultés à assurer leur responsabilité pour
les éventuelles violations des droits de l'Homme », a expliqué l'expert. « Le
Groupe de travail exhorte donc les États à reconnaître la nécessité d'adopter
un instrument international juridiquement contraignant qui viendra compléter
les mécanismes existants dans la régulation des SMSP ».
Selon M. Katz, les initiatives prises ces dernières
années pour réguler les SMPS, tels que le Document
de Montreux et le Code
international de conduite qui ont été mis en place par un certain
nombre d'États et d'entreprises privées sont insuffisantes puisqu'elles ne sont
pas contraignantes et pas assez complètes.
L'expert indépendant de l'ONU a également rappelé que la
question des mercenaires est toujours d'actualité, comme l'illustrent certains
événements récents dans plusieurs parties du monde. « Les mercenaires restent
une menace non seulement pour la sécurité, mais aussi pour les droits humains
et le droit des peuples à l'autodétermination. Nous continuons à appeler les
États à coopérer pour mettre fin à ce phénomène ».
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