Téhéran a décidé de ne pas permettre à 38 inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'examiner ses installations nucléaires, a indiqué lundi 22 janvier un responsable du Parlement iranien, Allaeddin Boroudjerdi, chef de la commission du Parlement pour la sécurité nationale. D’après ce dernier, il s’agit de mesures de représailles à la résolution de l'ONU contre Téhéran. Une commission spéciale, établie à la suite de l'adoption le 23 décembre 2006 par le Conseil de sécurité de la résolution 1737 qui inflige des sanctions aux programmes nucléaire et balistique iraniens, a ainsi dressé une liste de 38 inspecteurs qui ne sont pas autorisés à pénétrer en Iran, restriction qui a été officiellement notifiée à l'AIEA.
Refusant de céder à la pression internationale, l'Iran a annoncé dimanche 21 janvier de nouveaux essais de missiles à courte portée, le président Mahmoud Ahmadinejad rejetant les critiques selon lesquelles les sanctions de l'ONU mettent à mal l'économie du pays. Cette annonce des essais de missiles intervient alors que les États-Unis envoient dans le Golfe un second porte-avions, l'USS John C. Stennis, avertissement clair à Téhéran.
En réaction, la télévision publique iranienne a annoncé que les Gardiens de la révolution (les Pasdaran, l'unité d'élite de l'armée iranienne) entamaient dimanche trois jours d'essais de missiles près de la ville de Garmsar, dans le nord du pays, à environ 100 km au sud-est de Téhéran. Il s'agit là des premières manœuvres militaires depuis le vote de sanctions contre l'Iran par le Conseil de sécurité.
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