Ces lourdes pertes américaines, auquel il faut ajouter plus d’une vingtaine de victimes irakiennes, interviennent au moment où le président George Bush tente de convaincre les dirigeants irakiens de contrôler les milices chiites.
Les pressions américaines en ce sens ont eu tendance ces derniers temps à envenimer les relations avec le gouvernement irakien, à majorité chiite. À un tel point qu'un des ennemis déclarés des États-Unis, la Syrie, a implicitement proposé son aide, déclarant à l'issue de la visite du président irakien Talabani, qu'elle ferait tout pour préserver l'unité irakienne, alors qu’elle avait précédemment déclaré accepter la présence des troupes américaines en Irak.
La journée de samedi a été la plus meurtrière de l'armée américaine depuis que le locataire de la Maison blanche a annoncé il y a dix jours sa nouvelle stratégie irakienne, qui passe par un envoi de 21 500 soldats supplémentaires en Irak. Très impopulaire auprès de l'opinion américaine, ce plan s'est également heurté à l'opposition des démocrates, qui sont majoritaires au Congrès depuis novembre, mais également à la réticence de certains républicains et à celle de l’opinion publique qui en a assez de voir revenir des cercueils.
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