Le Secrétaire général des Nations Unies a effectué une visite surprise en Irak, jeudi 22 mars, au cours de laquelle il a rencontré Nouri Kamal al-Maliki, le Premier ministre iraquien, ainsi que des parlementaires, des dirigeants des différents groupes politiques iraquiens et le corps diplomatique basé à Bagdad.
A cette occasion, le Secrétaire général a proposé que tous les principaux groupes politiques du pays deviennent des acteurs à part entière du processus en cours. En outre, il a annoncé qu'il envisageait d'accroître la présence des Nations unies sur le terrain, en louant la détermination de Maliki. Les deux hommes ont également abordé la question du plan quinquennal de reconstruction, dévoilé la semaine dernière par le Secrétaire général, après avoir été discuté par plus de 80 pays. Ce plan fixe à l'Irak des objectifs à atteindre dans les cinq ans en matière de réformes politiques, militaires et économiques, en échange du déblocage d'une aide financière, politique et technique.
La conférence finale de Ban Ki-moon et du Premier ministre irakien a été interrompue violemment par l'explosion d'un obus de mortier. Le Secrétaire général a plongé derrière son podium mais l’explosion n’a fait aucun blessé. Un cratère d'un mètre de diamètre a été creusé à environ 50 mètres du bâtiment de la "Zone verte" où se déroulait la conférence de presse et deux voitures ont été endommagées. La conférence de presse a repris quelques minutes plus tard.
Au cours de sa visite, le Secrétaire général a pris le temps de déposer une couronne devant le monument érigé en mémoire de l'ancien chef de la Mission de l'ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, décédé dans l'attentat au camion piégé contre le quartier général des Nations Unies à Bagdad qui avait fait en tout 22 morts, en août 2003.
Rappel : l'ONU dispose à l'heure actuelle de quelque 65 membres internationaux sur le terrain, du double d'employés locaux, en plus du contingent de Fidji qui leur sert de garde militaire.