Elle ne devrait être déployée sur le terrain qu'au début 2008, soit tout de même près de cinq ans après le début du conflit au Darfour ! Mais certains diplomates évoquent un déploiement dès le mois d’octobre 2007.
Le texte de la résolution a subi des modifications pour le rendre acceptable pour Khartoum, qui craignait qu'il ne donne à l'Unamid un large mandat lui permettant un recours illimité à la force sous le chapitre VII de la Charte de l'ONU. Dans sa version finale acceptée par la Chine – principale alliée du Soudan – la référence au chapitre VII est limitée à un seul article et est conditionnée par la nécessité d'aider à appliquer l'accord de paix au Darfour.
Khartoum se dit en outre prêt à négocier avec les rebelles qui n'ont pas signé l'accord de paix de 2006 et qui ont éclaté en une multitude de groupes armés. L'ONU et l'UA les ont invités à se réunir à Arusha, en Tanzanie, du 3 au 5 août prochain.
Les deux organisations, et la communauté internationale en général, demeurent convaincues que la force de maintien de la paix n'est qu'une composante de la recherche d'une solution durable au Darfour et qu'il faut y favoriser une entente politique entre gouvernement et rebelles non signataires de la paix.
L'expérience de la force africaine de 7.000 hommes, sur le terrain depuis 2003 et qui doit passer le témoin à l'Unamid, a amplement prouvé l'impossibilité de stabiliser la situation au Darfour sans solution politique.