Eurosatory, salon international de la défense terrestre, aéroterrestre et de la sécurité, vient d’ouvrir ses portes à Paris (16-20 juin) aux différents vendeurs et marchands d’armes du monde. Eurosatory accueille 1 200 exposants, soit une cinquantaine de pays et attend 50 000 visiteurs. La France est fortement représentée avec 360 entreprises du secteur de la défense (de la mitraillette, au missile, en passant par des lunettes de vision nocturne, jusqu’aux gants de protection, etc.). Pour avoir fait partie des premiers milliers de visiteurs qui ont traversé les multiples stands, je vous propose un rapide compte rendu.
Les drones et autres robots sont les grandes vedettes 2008. À la fois système d’arme, de reconnaissance, d’écoute, de détection, de déminage, ces appareils vont devenir de plus en plus présents dans les armées occidentales. Si les armes légères ont toujours la côte, comme le montrent de multiples entreprises, dont un des leaders mondiaux, le Belge FN Herstal, les pays d’Europe de l’Est et centrale (présence d’entreprises roumaines, bulgares, serbes…) semblent également fortement implantés sur ce marché. Cette forte présence pose une nouvelle fois le problème de la traçabilité des ventes d’armes légères. Ainsi, à quand la mise en place d’un véritable contrôle sur ces ventes d’armes, par la mise en place d’un marquage par exemple ?
De même de multiples modèles d’armes à létalité réduite sont exposés. Les producteurs ont désormais admis que ce type d’armes peut dans certaines situations tuer, d’où désormais l’abandon complet du terme « armes non létales ». Des armes à impulsion électrique ou qui propulsent des balles en caoutchouc équipent de plus en plus les forces de sécurité, de police (garde frontières américains le long de la frontière mexicaine par exemple) à travers le monde. Bref, un marché qui va être de plus en plus florissant.
Autre nouveauté, la présence d’un mini pole consacré aux think thank. La FRS, l’IFRI et le Haut Comité français pour la défense civil représentent les centres de recherches français aux cotés des renommés SIPRI et Royal United Services Institute. Doit-on y voir par la présence de ces nouveaux acteurs une volonté de diffuser la pensée stratégique française ? Dans ce cas, il sera sans doute nécessaire à l’avenir de présenter un plus large panel de think thank français…
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