Le Parlement européen devrait débattre (jeudi 23 avril) et voter (vendredi 24) une résolution pour soutenir un processus de désarmement très ambitieux. Le contexte est crucial car le processus de limitation des armes nucléaires engagé depuis 1970 (date d’entrée en vigueur du TNP) s’essouffle. Il faut dire que la situation devient de plus en plus compliquées, entre l’absence de mesures réelles et concrètes de désarmement de la part des cinq grands, les actions proliférantes des autres puissances et les soupçons de programmes nucléaires militaires d’un certain nombre de pays (Iran, Syrie).
Pour autant, il faut bien admettre qu’il existe en ce début de printemps 2009, un espoir de désarmement mondial, (discours d’Obama à Prague, Global Zeromarche mondiale pour un monde sans armes nucléaires,…) pour arriver à un monde sans armes nucléaires.
Mais c’est la Convention mise en place par le Costa Rica qui retient le plus d’attention. Elle interdirait « la mise au point, l’essai, la fabrication, le stockage, le transfert, l’emploi ou la menace d’emploi d’armes nucléaires et assurerait leur élimination ».
Les pays dotés d’armes nucléaires seraient dans l’obligation d’éliminer leurs arsenaux par étapes successives : levée d’Etat d’alerte, retrait des armes déployées, retrait des ogives nucléaires de leurs vecteurs, neutralisation des ogives. (…) « Le point clé du nouveau dispositif repose sur une agence chargée de veiller au respect des dispositions du traité par les Etats. Il inspecterait les installations nucléaires, recueillerait des informations grâce à des photographies par satellite et à la télédétection et surveillerait la production et le transfert de matières premières pouvant être utilisées dans la fabrication d’armes nucléaires ». Le programme est prêt, il ne reste donc plus qu’à l’appliquer…