Hanté par cette vision d'horreur, Dunant n'a de cesse de faire accepter par les chancelleries son idée d'aide humanitaire, neutre et bénévole en temps de guerre. Et cette oeuvre novatrice, pour laquelle il réclame « un haut degré de dévouement », va progressivement s'immiscer dans les consciences et s'étendre à tous les États du monde, après la signature de la Convention de Genève en 1864. Aussi, en 1901, pour le premier Prix Nobel de la paix, le nom de Henry Dunant (1828-1910) est-il sur toutes les lèvres... même si le fondateur de la Croix-Rouge ne fait pas l'unanimité parmi les pacifistes.
De cet homme qui sut convaincre les chefs d'État, mais connut l'échec en tant qu'entrepreneur colonial, Gérard A. Jaeger trace un portrait fouillé. Au-delà de la biographie, ce livre offre une réflexion sur la naissance du pacifisme et les difficultés de l'engagement humanitaire.


Gérard-A. JAEGER, Henry Dunant, l'homme qui inventa le droit humanitaire, préface de Jean-François MATTÉI, Paris, Editions L'Archipel, 2009 (305 pp.)

  • Retrouver un portrait de Henry Dunant sur le site swissinfo.ch.