Le conseil suprême des forces armées a également annoncé dans son "communiqué numéro 4" que le gouvernement nommé quelques jours avant son départ par M. Moubarak restait en place provisoirement pour assurer la gestion des affaires courantes.
"La République arabe d'Egypte restera engagée envers tous ses traités régionaux et internationaux", selon ce communiqué. L'Egypte est le seul pays arabe, avec la Jordanie, à avoir signé un traité de paix avec Israël.
L'armée s'est aussi engagée à une "transition pacifique du pouvoir" qui "préparera le terrain à un pouvoir civil élu en vue de construire un Etat démocratique libre", a indiqué le conseil dans ce texte lu par un militaire à la télévision d'Etat. Le communiqué ne fixe toutefois pas de calendrier. "Le gouvernement actuel et les gouverneurs continueront de travailler jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé", a également ajouté le conseil.
L'armée se dit aussi "confiante dans la capacité de l'Egypte, de ses institutions et de son peuple à surmonter la délicate situation actuelle". Le conseil demande enfin "à notre grand peuple de coopérer avec ses frères et ses fils de la police civile afin que règnent l'entente et la coopération".
Le conseil suprême des forces armées est dirigé par le ministre de la Défense, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, désormais l'homme fort du pays. Le gouvernement actuel a été nommé le 31 janvier par l'ex-président Moubarak, et est dirigé par l'ancien ministre de l'Aviation, le général Ahmad Chafic.
La Maison Blanche a appelé hier les nouvelles autorités en Egypte à honorer, après la démission de M. Moubarak, les accords de paix avec Israël conclus en 1979.
"Il est important que le prochain gouvernement en Egypte reconnaisse les accords qui ont été signés avec le gouvernement d'Israël", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs.
L'Etat hébreu a exprimé à plusieurs reprises ces derniers jours la crainte qu'ils ne soient mis à mal en cas de départ du président Moubarak, qui pendant ses trois décennies de règne a fait de la paix avec Israël un axe fondamental de la politique étrangère égyptienne.
Source : AFP