Ce plan, annoncé le 13 mai par le ministre des Affaires étrangères de Turquie, Ahmet Davutoglu, prévoit de renforcer l'aide au développement et d'améliorer leurs conditions d'accès au marché. Il met l'accent sur les capacités de productions des PMA comme moyen d'éradiquer la pauvreté.
Les pays développés participants à la Conférence de l'ONU se sont engagés à atteindre l'objectif de 0,15% à 0,20% de leur revenu national destiné à l'aide au développement (APD). Cela entraînera une augmentation significative de l'aide publique au développement (APD) aux PMA, étant donné que les niveaux d'aide sont actuellement légèrement inférieurs à 0,1% de leur revenu national brut.
Les pays développés se sont également mis d'accord pour faciliter l'accès au marché des PMA notamment en abaissant ou en éliminant les droits de douanes non tarifaires injustifiées ou discriminatoires.
Le programme d'action met l'accent sur les capacités de production et les infrastructures des PMA. Le 13 mai, le Premier ministre du Népal, pays actuellement à la tête des PMA, Nath Khanal Jhala, a rappelé que la croissance des PMA avait dépassé la croissance moyenne au niveau mondial. Mais cette croissance n'a pas profité à tous les PMA et par conséquent, l'amélioration du niveau de vie été n'a pas été substantielle et soutenue, selon M. Nath Khanal Jhala.
« L'accent mis sur la capacité de production est un moyen privilégié pour les PMA de moderniser et de diversifier les économies, de créer des emplois et d'engager des moyens durables pour finalement éradiquer la pauvreté », a déclaré le Sous Secrétaire général des Nations Unies, Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement enclavés et les petits États en développement, Cheick Sidi Diarra.
Dans une période où les prix des denrées alimentaires sont élevés, il a été souligné que la revitalisation de l'agriculture et la sécurité alimentaire devaient faire l'objet d'actions prioritaires. Le programme d'action souligne également la nécessité de faire face aux effets néfastes des changements climatiques. Les partenaires au développement et les PMA se sont enfin engagés à la bonne gouvernance, Etat de droit, des droits de l'Homme, de l'égalité des sexes, à l'autonomisation des femmes, et à la participation démocratique.
Cet accord fait suite à plusieurs mois de négociations. Lors de l'ouverture de la Conférence sur les PMA, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé à un programme d'action « global et ambitieux pour soutenir la croissance économique » dans les PMA.
Source : ONU