La résolution intitulée « Participation de l'Union européenne aux travaux de l'Organisation des Nations Unies » a été adoptée, telle qu'oralement amendée, par une majorité absolue de 180 voix en sa faveur, aucune voix contre, et 2 abstentions de la Syrie et du Zimbabwe.
Selon les termes du texte, l'Assemblée générale décide « d'adopter les modalités » pour la participation des représentants de l'Union européenne, « en qualité d'observatrice », à ses sessions et travaux et à ceux de ses commissions et groupes de travail, aux réunions et conférences internationales organisées sous son égide, ainsi qu'aux conférences des Nations Unies. Dans ce texte, l'Assemblée générale réaffirme qu'elle est un organe intergouvernemental dont le statut de membre à part entière est limité aux États Membres de l'Organisation des Nations Unies.
L'annexe du dispositif du texte précise que l'Union européenne peut être inscrite sur la liste des orateurs prenant part aux travaux de l'Assemblée, avec les représentants des grands groupes, pour faire des interventions, et qu'elle peut participer au débat général de l'Assemblée générale selon le précédent établi pour les observateurs. Elle peut également exercer un droit de réponse au sujet de positions de l'Union européenne, suivant les décisions du président de séance. Ce droit de réponse est limité à une seule intervention par question débattue.
En tant qu'observatrice, l'Union européenne n'a, en revanche, ni le droit de vote, ni celui de présenter des candidats. Elle ne peut pas non plus se porter co-auteure de résolutions ou de décisions, ni présenter de motion d'ordre.
« Le but de la résolution adoptée aujourd'hui est de fournir un cadre plus ordonné à la participation des membres de l'Union européenne aux travaux de l'ONU », a expliqué le représentant de la Hongrie, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, en présentant cette résolution. Il a également indiqué qu'elle ouvrait la voie à la possibilité de voir d'autres organisations régionales bénéficier du statut ainsi reconnu à l'Union européenne.
Avant l'adoption de ce texte, l'Assemblée générale a rejeté par 142 voix et 20 abstentions un projet d'amendement présenté par le Zimbabwe qui remettait en cause le droit de réponse accordé à l'Union européenne. Les délégations de Cuba, de l'Iran, du Nicaragua, de la Syrie, du Venezuela et du Zimbabwe ont voté en faveur de cette proposition.
Source : ONU