Quelques heures auparavant, en ouvrant la deuxième et dernière journée de ce sommet réuni sous ses auspices, M. Obama avait pressé ses invités de passer à l'action pour effectuer "de vrais progrès pour la sécurité de nos concitoyens". "Le risque d'un affrontement nucléaire entre des pays a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire a augmenté", a aussi dit le dirigeant américain, selon qui "des réseaux terroristes comme Al-Qaida essaient d'obtenir les matériaux nécessaires à l'élaboration d'une arme nucléaire".
De la matière fissile "de la taille d'une pomme" peut suffire à tuer des milliers de personnes, a rappelé M. Obama, qui a également révélé qu'une deuxième édition du sommet aurait lieu en 2012 en Corée du Sud, un choix hautement symbolique étant donné que son voisin et ennemi, la Corée du Nord, s'est retrouvé au ban des nations pour s'être dotée de la bombe.
Le président sud-coréen, Lee Myung-bak, a affirmé que Pyongyang serait invité à ce prochain rassemblement s'il s'engageait à abandonner son arsenal nucléaire, et a exhorté le régime à reprendre les pourparlers lors desquels il s'était engagé à renoncer à la bombe atomique en échange d'une aide économique et de garanties sur sa sécurité. Après l'Ukraine, le Chili et le Canada la veille, M. Obama a salué l'engagement annoncé le 13 avril par le Mexique de se débarrasser de son uranium hautement enrichi, une "décision très importante" selon le président américain. De son côté, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a affirmé en marge du sommet que la Russie prévoyait de consacrer jusqu'à 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) pour supprimer le plutonium de son programme de défense.
De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé dans un discours tous les Etats à ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et a défini cinq axes d'actions pour établir un monde exempt d'armes nucléaires : la prévention du terrorisme nucléaire, la sécurisation des matériaux fissiles qui servent à fabriquer des armes nucléaires, le renforcement du rôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'engagement plus important du Conseil de sécurité sur ces questions et la réalisation simultanée du désarmement et de la non-prolifération des armes nucléaires dans le monde.
Après la tenue de ce sommet, l'AIEA, qui joue un rôle de premier plan pour éviter que des matériaux nucléaires ne tombent entre les mains de terroristes, en protégeant notamment les sites nucléaires contre les vols et les sabotages et en sécurisant le rapatriement des matériaux nucléaires usagés mais toujours dangereux, espère des financements supplémentaires pour remplir ses missions.
Source : AFP