Le Conseil déclare soutenir l'action menée par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et salue les efforts déployés par le Président Blaise Compaoré, en sa qualité de médiateur nommé par la CEDEAO, pour favoriser le retour complet de l'autorité civile et le rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel au Mali.
Il prend acte du fait que les mutins ont annoncé le rétablissement de l'ordre constitutionnel à compter du 1er avril 2012 et compte que « ces derniers prendront immédiatement des mesures pour donner effet à cet engagement ».
Le Conseil de sécurité condamne fermement les attaques et les pillages que continuent de mener des groupes rebelles dans le nord du Mali. « Il demande aux rebelles de cesser immédiatement toute violence et exige de toutes les parties au Mali qu'elles s'emploient à trouver une solution pacifique grâce au dialogue politique », selon la déclaration de la Présidence.
S'agissant de l'insécurité et de la situation humanitaire dans la région du Sahel, le Conseil redit sa vive préoccupation. Il rend hommage aux organisations humanitaires pour leur intervention et demande à toutes les parties au Mali de permettre l'acheminement de l'aide. Il réclame « une mobilisation plus énergique de la communauté internationale pour appuyer les opérations humanitaires. »
Le 3 avril, les agences humanitaires des Nations Unies, notamment le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), avaient exprimé leur préoccupation concernant la situation humanitaire au Mali, où des milliers de personnes ont été déplacées par les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles touaregs et la pénurie de denrées alimentaires.
Enfin, le Conseil de sécurité exprime sa préoccupation face au risque que représentent les combats pour les sites maliens classés éléments du patrimoine mondial.
Le 3 avril, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, avait dit son inquiétude concernant le site du patrimoine mondial de Tombouctou, au nord du Mali.
Source : ONU