Seif
al-Islam, fils du défunt dictateur libyen Muammar Kadhafi, a comparu le 17
janvier devant la cour pénale de Zenten (sud) pour avoir tenté de communiquer
illégalement avec l'extérieur en juin 2012, sa première comparution devant une
juridiction libyenne, a indiqué le parquet. Le porte-parole du bureau du
procureur général libyen, Taha Baraa, a conformé cette première audience du
procès de Seif al-Islam Kadhafi, précisant que le prévenu est poursuivi pour
"complicité dans l'échange d'informations et l'obtention de documents de
nature à porter atteinte à la sécurité nationale". L'audience était fermée
à la presse.
L'Australienne
Melinda Taylor, qui travaille à la défense de Seif al-Islam, avait été accusée
d'avoir apporté un stylo-caméra pendant sa visite et tenté de transmettre à Seif
al-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l'un des
hommes les plus recherchés par la justice libyenne. Le porte-parole du
procureur a ajouté que "le procès a été ajourné au 2 mai 2013",
expliquant ce report "par le souci d'informer l'équipe de la CPI qui a été
libérée pour lui permettre d'être présente" et le besoin de "désigner
un avocat à Seif al-Islam dans cette affaire".
Seif
al-Islam est détenu à Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, depuis son
arrestation, en novembre 2011, par une brigade d'anciens combattants rebelles
originaires de cette localité. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI
pour des crimes contre l'humanité commis pendant la révolte qui a provoqué la
chute puis la mort de Muammar Kadhafi en 2011. Les autorités libyennes ont
déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI à poursuivre
le fils du dictateur déchu ainsi que son ex-chef des renseignements, Abdallah
al-Senoussi, 63 ans. Également recherché par la CPI pour crimes contre
l'humanité, ce dernier avait été arrêté mi-mars en Mauritanie et remis le 5
septembre à la Libye, où il a été incarcéré.
Source : AFP
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