Catherine MAIA
À la demande du gouvernement syrien, le Secrétaire général Ban
Ki-moon a annoncé, le 21 mars, l'ouverture par l'ONU d'une enquête,
« dès que possible », sur des allégations selon lesquelles des armes
chimiques ont été utilisées en Syrie. « Je voudrais annoncer que j'ai décidé de conduire une enquête des
Nations Unies sur le recours possible à des armes chimiques en Syrie »,
a-t-il déclaré aux médias.
Cette décision fait suite à une requête officielle présentée la veille par
les autorités syriennes, qui lui demandent une « mission spécialisée,
impartiale et indépendante chargée d'enquêter sur les allégations selon
lesquelles des armes chimiques ont été utilisées » dans le cadre du
conflit qui sévit en Syrie depuis deux ans.
« La mission d'enquête examinera l'incident spécifique porté à mon attention par le gouvernement syrien ».
Le 20 mars, à la sortie du Conseil de sécurité, le Représentant permanent de
la Syrie auprès des Nations Unies, Bachar Ja'afari, avait accusé, à la
suite de son gouvernement, des « groupes terroristes armés » d'avoir
employé, le 19 mars, des armes chimiques dans le cadre d'une attaque
perpétrée dans le village de Khan al-Assal, aux environs d'Alep.
« Je suis, bien entendu, conscient qu'il y a d'autres allégations de cas
similaires impliquant l'utilisation présumée d'armes chimiques », a précisé le chef de l'ONU.
En vertu de la résolution 42/37 C (1987) de l'Assemblée générale, le
Secrétaire général est en effet prié, « lorsqu'un État Membre lui
signalera des cas d'emplois d'armes chimiques et bactériologiques […],
de procéder à une enquête afin d'établir les faits et de rendre compte
rapidement des résultats à tous les États Membres ». Cette obligation
est réaffirmée par la résolution 620 (1988) du Conseil de sécurité.
Dans ce contexte, les conseillers de Ban Ki-moon sont en train de définir les
modalités du déploiement d'une telle mission, en étroite consultation
avec les organismes pertinents, notamment l'Organisation pour
l'interdiction des armes chimiques et l'Organisation mondiale de la
santé (OMS).
« En assumant son mandat pour une mission d'investigation, une
coopération complète de toutes les parties sera essentielle. Je souligne
que ceci inclut un accès sans entraves », a ajouté le Secrétaire
général, en réaffirmant que la communauté internationale avait besoin
d'une assurance « pleine et entière » que les armes chimiques en Syrie
sont véritablement stockées en lieu sûr.
Ban Ki-moon a aussi rappelé devant les journalistes la « responsabilité
première » du gouvernement syrien pour veiller à la sûreté et à la
sécurité de tels stocks.
Source : ONU
MULTIPOL - Réseau d'analyse et d'information sur l'actualité internationale (http://reseau-multipol.blogspot.com)
23 mars 2013
ACTU : Ban Ki-moon annonce l'ouverture d'une enquête de l'ONU sur l'emploi possible d'armes chimiques en Syrie
Libellés :
Crises/Conflits
Inscription à :
Publier les commentaires
(
Atom
)
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire