Catherine MAIA
La Commission des Nations Unies chargée d'enquêter sur
les violations des droits de l'homme en Corée du Nord a commencé ses activités
en tenant le 5 juillet une première réunion à Genève. Les trois commissaires se
sont d'ores et déjà félicités de la grande quantité d'informations qui leur a
été fourni par témoins et experts.
Le Conseil des droits de l'homme a créé la Commission d'enquête sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en mars 2013 afin qu'elle se penche sur les «violations systématiques, massives et graves des droits de l'homme » commises dans ce pays. Il s'agit de la première enquête approfondie créée par l'ONU pour examiner la situation en Corée du Nord.
«Notre objectif principal est de fournir à la RPDC les
moyens de renforcer les droits de l'homme au bénéfice de la population», a
déclaré le Président de la Commission, Michael Kirby. «Notre travail s'effectue
dans le respect de la riche histoire de la région et des normes internationales
relatives aux droits humains».
M. Kirby, un ancien juge australien, qui a aussi
occupé par le passé les fonctions de Représentant spécial de l'ONU pour les
droits de l'homme au Cambodge, travaillera aux côtés de Marzuki Darusman, de
l'Indonésie, l'actuel Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme
en Corée du Nord, et Sonja Biserko, fondatrice et présidente du Comité Helsinki
pour les droits de l'homme en Serbie.
«Nous détenons un mandat clair du Conseil des droits
de l'homme qui vise à donner de l'espoir et des perspectives à la population de
la RPDC », a déclaré M. Darusman. «Notre enquête vise à donner une voix aux
souffrances du peuple de la RPDC. Nous examinerons de près la façon dont la
situation qui prévaut dans le pays affecte les femmes, les enfants et autres
groupes vulnérables », a déclaré Mme Biserko.
Les commissaires ont indiqué avoir écrit aux
représentants de la RPDC à Genève afin de promouvoir un esprit de coopération
et de transparence. Si la réponse a jusqu'à présent été négative, les
commissaires ont déclaré qu'ils avaient l'intention de continuer à tendre la
main au Gouvernement de la RPDC et de demander sa coopération. Ce dernier a
déjà fait valoir auprès du Conseil des droits de l'homme qu'il faisait des
droits humains et du respect de la Charte des Nations Unies sa priorité.
La Commission est chargée d'enquêter sur les
allégations de violations relatives au droit à l'alimentation, ainsi que celles
associées aux camps de prisonniers. Les allégations de torture, de détention
arbitraire, de discrimination, de disparitions forcées, y compris l'enlèvement
de ressortissants d'autres États, sont également situées dans le champ de
compétence de la Commission.
Source : ONU
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