David ROY
Dans le cadre des efforts déployés par la Côte d'Ivoire
afin de réduire le nombre d'apatrides sur son territoire, le Gouvernement de ce
pays a adhéré aux conventions internationales sur l'apatridie, s'est félicité
le 4 octobre le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Près de 700,000 personnes en Côte d'Ivoire sont
actuellement apatrides ou dépourvues de documents d'identité permettant
d'établir leur nationalité. Cette population importante est, par conséquent,
dans l'impossibilité de prétendre à des services essentiels, tels que l'accès à
l'éducation et aux soins de santé. De nombreux apatrides sont en outre des
enfants dont la naissance n'a jamais été enregistrée et qui, bien souvent, se
trouvent dans l'incapacité de s'inscrire à l'école.
Le Gouvernement travaille actuellement à la résolution de
centaines de cas relatifs à l'apatridie, a précisé la porte-parole, ajoutant
que les autorités ivoiriennes ont également approuvé une réforme de la
législation sur la nationalité, autorisant les apatrides ainsi que d'autres
personnes nées dans le pays à demander la nationalité s'ils résident en Côte
d'Ivoire depuis des décennies.
La Côte d'Ivoire est le 20ème État à adhérer à l'une des
conventions relatives à l'apatridie depuis 2011, année durant laquelle le HCR
avait lancé une importante campagne pour promouvoir ces instruments juridiques.
La Convention de 1954 relative au statut des apatrides, établissant un ensemble
de droits pour les personnes concernées, compte désormais 79 États parties. La
Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie, exigeant de chaque
État signataire qu'il intègre au sein de sa législation nationale des garanties
pour limiter les situations d'apatridie, a quant à elle été ratifiée par 54
États.
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