19 août 2014

ACTU : L'ONU exhorte Israéliens et Palestiniens à se mettre d'accord sur un cessez-le-feu durable

David ROY

Alors que le cessez-le-feu à Gaza expire le 18 août , les Nations Unies ont exhorté les Palestiniens et les Israéliens à se mettre d'accord sur un cessez-le-feu durable ou au moins sur une prolongation de la trêve actuelle.

« Avant l'échéance d'aujourd'hui – minuit au Caire, ou 17h00 heure de New York – nous exhortons les parties à arriver à un accord sur un cessez-le-feu durable qui réponde aussi aux problèmes de fond affectant Gaza ou qui marque des progrès significatifs dans le but de les résoudre. A tout le moins, nous souhaitons que le cessez-le-feu soit prolongé et que la situation reste calme », a dit le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, lors d'un exposé devant les membres du Conseil de sécurité.

Des délégations israélienne et palestinienne se trouvent au Caire et rencontrent séparément les autorités égyptiennes dans le cadre des efforts pour rompre le cycle de la violence et des représailles à Gaza.

« L'espoir de la population de Gaza d'un avenir meilleur et l'espoir de la population d'Israël d'une sécurité durable reposent sur ces discussions et nous appelons les délégations à être à la hauteur de cette responsabilité », a ajouté M. Serry.

Le Coordonnateur spécial a rappelé que les récents combats à Gaza ont fait près de 2 000 morts chez les Palestiniens, deux tiers étant des civils. Deux civils israéliens sont également morts, ainsi que 64 militaires israéliens.

Selon M. Serry, l'actuel cessez-le-feu a permis d'accorder un répit aux civils au cours des huit derniers jours. « Il est crucial que les armes se taisent pour permettre aux civils de reprendre leurs tâches quotidiennes et pour permettre une augmentation des efforts humanitaires et un début de reconstruction », a-t-il dit.

Le Coordonnateur spécial a estimé qu'il fallait mettre fin au blocus de Gaza et répondre aux préoccupations légitimes d'Israël en matière de sécurité.

Alors que les besoins en matière de reconstruction sont très importants, « les matériaux de construction doivent être autorisés à entrer à Gaza », a-t-il ajouté. Environ 16.800 logements ont été détruits ou sérieusement endommagés, affectant quelque 100.000 Palestiniens, a-t-il noté.

Pour répondre aux préoccupations israéliennes concernant l'utilisation de ces matériaux de construction exclusivement à des fins civiles, M. Serry a proposé d'utiliser le mécanisme mis en place par l'ONU par le passé pour importer des matériaux de construction destinés à des projets onusiens dans la bande de Gaza et de l'élargir à des projets de reconstruction menés par l'Autorité palestinienne et le secteur privé. « Ce mécanisme a prouvé qu'il fonctionnait, a empêché que des matériaux soient détournés, a permis la réalisation de projets cruciaux et a développé la confiance », a-t-il dit.

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a estimé que la reconstruction à Gaza prendrait du temps. « Les dégâts causés à des hôpitaux, des écoles et des abris de l'UNRWA où des personnes déplacées ont trouvé refuge, prendront des mois à être réparés », a dit Mme Amos lors d'un point de presse le 17 août à Téhéran, en Iran, où elle se trouvait en visite.


Source : ONU

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