19 août 2015

OUVRAGE : A. Klein, C. Laporte, M. Saiget (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales

Catherine MAIA

Comme les entreprises, les organisations internationales recourent aux bonnes pratiques pour améliorer leur action, former leurs collaborateurs, renforcer leur expertise et, ainsi, légitimer leur présence sur un terrain de plus en plus concurrencé par les acteurs non étatiques.

De l'OCDE à la Banque mondiale, en passant par ONU Femmes ou ONUSIDA, rares sont les organismes qui échappent au phénomène. Mais si les bonnes pratiques, fruits de l'expérience, séduisent par leur aspect pragmatique, elles prennent des formes très différentes selon les institutions et les politiques dans lesquelles elles s'inscrivent.

En explorant leur émergence et leurs usages dans des domaines aussi variés que la santé, l'éducation, l’aide au développement ou la protection de l’environnement, l’ouvrage apporte une synthèse sur ce nouvel outil de gouvernance internationale, sur sa raison d’être et ses effets sur l’action multilatérale.


TABLE DES MATIERES

Introduction, Asmara Klein, Camille Laporte et Marie Saiget


Première partie
GENÈSE(S)

Chapitre 1. Les bonnes pratiques, Simon Tordjman et Guillaume Devin
Vecteurs et révélateurs du changement au sein des organisations internationales
La dynamique des bonnes pratiques
Les usages ambigus bonnes pratiques
La valeur pratique des bonnes pratiques
Chapitre 2. L'OCDE et les bonnes pratiquesSamuel Beroud et Thomas Hajduk
Une histoire inséparable
Les bonnes pratiques de l’OCDE : évolution depuis 1948
La bataille des codes internationaux sur les entreprises multinationales (EMN)
Un code volontairement non contraignant
La victoire du modèle de l’OCDE
Chapitre 3. Le PNUD et la fabrique des indicateurs de développement, Raphaëlle Parizet
La promotion de la question culturelle dans la mesure du développement
L’alliance par l’expertise
Technicisation, rapports de force et compétences
Derrière les arguments techniques, une approche politique du développement
De quelles bonnes pratiques parle-t-on et pour qui ?

Deuxième partie
BONNES PRATIQUES ET REDÉPLOIEMENT DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Chapitre 4. Les bonnes pratiques de la global healthDominique Kerouedan
Améliorer la santé ou bien gérer l’argent ?
Évolutions de la gouvernance mondiale de la santé
Des normes techniques aux bonnes pratiques financières
Les dérives d’un modèle centré sur la gestion et les finances

Chapitre 5. UNIFEM / ONU Femmes et les bonnes pratiques de la participation, Marie Saiget
Une ingénierie sociale ambiguë au service de l’affirmation d’UNIFEM/ONU Femmes au sein d’un champ d’expertise
L’épreuve de l’expérience, une analyse du processus de fabrication à partir du terrain burundais
Des « bonnes » pratiques ?
Chapitre 6. Les quantifications dans l’expertise des organisations internationalesBenoît Martin
Le cas de l’UNODC
Quantifier malgré des biais méthodologiques et politiques
Échanger pour quantifier : le duo Secrétariat/États membres
Affirmer son expertise par la quantification
Le défi des données : passer de l’international au mondial au sein d’une OI politique

Troisième partie
BONS ET MAUVAIS ÉLÈVES : LES EFFETS DE (RE)CLASSEMENT

Chapitre 7. Résistance et exclusion face aux bonnes pratiques de la réforme humanitaire onusienne, Clara Egger
La réforme humanitaire de 2005 et l’émergence de la coordination comme enjeu
Le système humanitaire en Somalie : entre bureaucratisation excessive et coordination contrainte
Exclusion, marges et résistances
Des bonnes pratiques aux effets néfastes
Chapitre 8. La banque mondiale, Aurore Gary et Bernard Gauthier
Lutte contre la corruption et programmes d’appui budgétaire
Des conditionnalités de politique économique aux réformes institutionnelles
Soutenir les pays pauvres les mieux gouvernés
Effet des bonnes pratiques et adéquation des instruments
Améliorer encore l’efficacité de l’aide
Chapitre 9. Les bonnes pratiques de la gouvernanceSoraya Sidani
Résistance et déviance
Limites et résistance à l’adoption des bonnes pratiques de la gouvernance
Déviance, déclassement et marginalisation sur la scène multilatérale
Bonnes pratiques et effets pervers
Chapitre 10. Les émergents face aux bonnes pratiques des organisations internationales, Camille Laporte
Des postures internationales qui s’opposent face aux bonnes pratiques de l’aide au développement
Un système de l’aide fractionné au niveau local : le cas d’étude du Laos
Un système d’acteurs en recomposition 

Conclusion, Asmara Klein, Camille Laporte, Marie Saiget




Asmara KLEIN, Camille LAPORTE, Marie SAIGET (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales, Les Presses de Sciences Po, Paris, 2015 (244 pp.)


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