En ouverture du débat, le Secrétaire général des Nations Unies a rappelé que ces dernières années ont été marquées par l’élaboration de normes juridiques internationales de protection des enfants, notamment le Statut de Rome de la Cour pénale internationale qui qualifie de crime de guerre et de crime contre l'humanité le fait d'enrôler des enfants dans les forces combattantes, mais aussi le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant qui fixe à 18 ans l'âge minimum de participation à des hostilités. Il a également salué l'adoption de la résolution 1612 (2005) qui a permis de créer un Groupe de travail se réunissant tous les deux mois pour examiner les situations les plus préoccupantes, ainsi qu’un mécanisme de surveillance, désormais en place dans sept pays, visant à signaler les violations graves. Les poursuites actuellement entamées par la CPI contre Thomas Lubanga et Charles Taylor ou encore la signature d'accords de paix, notamment au Burundi et en Côte d'Ivoire, qui prévoient des dispositions spéciales pour les enfants acteurs ou victimes des conflits sont des signes encourageants, même si le processus de suivi encore extrêmement sélectif exige un élargissement à l'ensemble des pays où les enfants et les adolescents sont menacés par les hostilités armées.

À l'issue de ce débat public, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle dans laquelle il condamne de nouveau le recrutement des enfants dans les conflits armés, les meurtres et les mutilations, les viols, les enlèvements, le refus de laisser les enfants bénéficier de l'aide humanitaire et les attaques visant des écoles et des hôpitaux.

Jusqu'à présent, le Conseil de sécurité a adopté 6 résolutions sur la question des enfants dans les conflits armés : les résolutions 1261 (1999), 1314 (2000), 1379 (2001), 1460 (2003), 1539 (2004) et 1612 (2005).