Pour le calcul de la richesse, l'étude estime que tout foyer détenant un patrimoine de 2 200 dollars ou plus se place parmi les 50% en haut de l'échelle. Un foyer détenant 61 000 dollars se place parmi les 10% les plus riches. Enfin, la possession d'au moins 500 000 dollars donne accès au club des 1% des individus les plus fortunés, club qui compte tout de même 37 millions de membres à travers le monde.
L'étude de l'UNU-WIDER est la première à couvrir tous les pays du monde et à prendre en compte toutes les composantes principales de la richesse de chaque foyer, à savoir les avoirs financiers et les dettes, la propriété immobilière et d'autres biens, à l’exception des revenus (salaires, retraites, allocations). Les auteurs de l'étude, Edward Wolff, James Davies, Anthony Shorrocks et Susanna Sandstrom, ont pris en compte le capital, car bien que celui-ci ne représente qu'une partie des ressources individuelles - qui comprennent aussi les capacités de chacun - il possède un impact sur le bien-être et le succès économique disproportionné.
L'étude confirme la concentration de la richesse dans les pays les plus développés : 25 % des 10 % des personnes les plus riches vivent aux États-Unis, 20 % au Japon, 8 % en Allemagne, 7 % en Italie, 6 % en Grande-Bretagne, 4 % en France et en Espagne. La concentration du patrimoine à l'intérieur d'un même pays est aussi très forte. Ainsi, la part de richesse détenue par les 10% les plus riches s'échelonne d'environ 40% en Chine à 70% aux États-unis, voire plus dans d'autres pays. Même parmi les pays riches de l'OCDE, les montants varient de 37 000 dollars par personne en Nouvelle-Zélande et de 70 000 dollars au Danemark, contre 127 000 au Royaume-Uni.
A elles seules, les populations de l'Amérique du Nord, de l'Europe et des pays riches de l'Asie-Pacifique détiennent 90% de la richesse mondiale.