Dans cette dynamique, tout État africain devrait assumer avec détermination les obligations légales qui lui incombent. En particulier, il devrait régler la question de l'exclusion sociale des femmes et des enfants, qui aggrave leur vulnérabilité face aux conflits armés asymétriques. Il devrait aussi donner effet au droit conventionnel de protection, en adoptant des mesures de réception au droit positif des normes portant droits humains fondamentaux. De leur côté, les acteurs de la communauté humanitaire devraient tendre à plus de professionnalisme, en revenant au strict respect des principes fondateurs de l'aide humanitaire et en inscrivant leurs initiatives dans une logique proactive.


Innocent BIRUKA, La protection de la femme et de l'enfant dans les conflits armés en Afrique, préface de Frédéric Titinga Pacere, Paris, L'Harmattan, 2006 (500 pp.)
Innocent Biruka, né à Butare (Rwanda) en 1964, est de la 8è promotion (1990) de la Faculté de droit de l'Université Nationale du Rwanda. Il fit son 3è cycle et soutint sa thèse de doctorat (2005) à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal. Membre du Tribunal pénal international pour le Rwanda où il est assistant juridique en défense après avoir été enquêteur, Innocent Biruka a acquis une riche expérience en matière de protection juridictionnelle et non juridictionnelle des droits humains.