Or le droit international positif est, dans son essence et sa finalité, un droit préventif de la guerre. Celle-ci, depuis le pacte Briand-Kellogg a été mise hors-la-loi. Bien plus, la Charte des Nations Unies pose le principe fondamental de la prohibition du recours à la force dans les relations internationales. Un principe assorti de l'exception de légitime défense en réponse à une agression armée préalable et qui induit la présomption d'illégalité des actions de force non autorisées par l'ONU. Convoquant les diverses sources et normes pertinentes du droit international, cet ouvrage démontre que la guerre préventive apparaît comme une survivance contra legem de la compétence discrétionnaire de guerroyer ou de la vieille théorie de la guerre juste, procède d'une restriction unilatérale du champ des actions coercitives militaires illicites et participe d'une dénaturation de l'exception civilisée de légitime défense.



Narcisse MOUELLÉ KOMBI, La guerre préventive et le droit international, Chennevieres sur marne, Editions Dianoïa, 2007 (142 pp.)
Narcisse MOUELLÉ KOMBI est Directeur de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) et Chef du Département de Droit public international et communautaire de l'Université de Yaoundé II après avoir été Doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l'Université de Douala. Professeur invité à l'Université de Lyon III et membre du Comité national des Droits de l'Homme et des Libertés du Cameroun, il est l'auteur de nombreuses publications dont un ouvrage sur La politique étrangère du Cameroun (Paris, l'Harmattan, 1996).