La plus grande opacité règne sur le sort des condamnés à mort japonais, situation que dénoncent régulièrement les organisations de défense des droits de l'Homme. Les condamnés eux-mêmes n'apprennent qu'au dernier moment la date de leur exécution et leurs familles ne sont pas averties. Comme il est d'usage également, les autorités ne divulguent pas publiquement les identités des condamnés ni les lieux d'exécution. Selon les médias nippons, les condamnés exécutés seraient Yoshimitsu Akiyama, 77 ans, Yoshio Fujinami, 75 ans, Michio Fukuoka, 64 ans, reconnu coupable du meurtre de trois personnes dont son beau-père et sa belle-soeur, et Hiroaki Hidaka, 44 ans, condamné pour l'assassinat d'une fillette et de trois femmes.
La dernière pendaison au Japon remontait à septembre 2005. Elle avait eu lieu quelques jours seulement avant l'entrée en fonctions du ministre de la justice Seiken Sugiura, un avocat fermement opposé à la peine capitale en raison de ses convictions bouddhistes. Les arrêts de mort devant, au Japon, être contresignés par le ministre de la justice, Seiken Sugiura s'était toujours refusé à apposer sa signature dans un pays pourtant majoritairement favorable à la peine de mort. Depuis l'arrivée de Shinzo Abe à la tête du gouvernement, c'est désormais un nouveau ministre de la justice, Jinen Nagase, qui a été mis en place, partisan quant à lui de la peine capitale.