Le ministre serbe des Affaires étrangères a tenu d'emblée à insister sur la forte implication de la Serbie pour son intégration à l'Union européenne. Mais il ne faudrait pas, avertit Vuk Draskovic, que l'enthousiasme des citoyens serbes ne soit érodé par l'adoption du plan proposé par le médiateur de l'ONU qui selon lui débouche sur une indépendance "sans nom" pour la province du Kosovo.
Tout en reconnaissant que ce plan contient de bons aspects notamment concernant la décentralisation de la province, actuellement sous administration de l'ONU, il condamne l'atteinte portée à l'intégrité territoriale de la Serbie et propose de nouvelles négociations avec un nouveau médiateur pour "une solution de compromis" qui pourrait déboucher sur une "autonomie surveillée" selon laquelle "la Serbie ne s'ingérerait pas dans les affaires de la majorité albanaise tandis que les frontières extérieures de la Serbie seraient sauvegardées".
Cette proposition a également dans le même temps été présentée par le Premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, lors d'entretiens avec la délégation du Conseil de sécurité venue sur le terrain pour une mission d'information qui devait aussi la conduire au Kosovo.
Petit-déjeuner-débat organisé par l'Institut Prospective et Sécurité de l'Europe : "Statut du Kosovo : test pour l'intégration de la Serbie dans l'UE", avec Vuk DRASKOVIC, Ministre des Affaires étrangères de Serbie.
Vendredi 27 avril 2007 - Le Lutèce (salons de l'Hôtel de Ville de Paris)