Entre 1985 et 2003, l’AIEA a fonctionné sous la contrainte d’un budget en croissance réelle nulle, les principaux États contributeurs s’étant toujours prononcés unanimement contre une augmentation (2), même si d’autres continuèrent de lui verser des contributions volontaires (hors budget ordinaire) pour lui permettre de répondre au mieux à des demandes devenues de plus en plus croissantes, surtout en matière de vérification, une des missions les plus importantes de l’Agence et dont l’objectif est d’empêcher que les applications pacifiques de l’énergie nucléaire ne débouchent sur un programme militaire.
À partir de 2004, les choses commencèrent légèrement à changer avec un budget qui avoisinait les 269 millions de dollars, dont environ 102 millions consacrés aux activités de vérification (3). En 2007, une augmentation de 25 millions de dollars a été prévue, dont 10 millions alloués à la vérification . Mais ce n’est toujours pas assez ! Les ressources octroyées à l’Agence de Vienne restent insignifiantes compte tenu de l’ampleur des tâches à accomplir. Face à une telle situation, il est donc urgent que les États membres parviennent enfin à corriger le tir pour que l’AIEA, dont les responsabilités deviennent de plus en plus importantes et significatives, puisse mener à bien ses différentes missions. En clair, il faudrait que les moyens financiers de l’Agence soient à la hauteur de la menace nucléaire.


(1) IAEA, «Director General Briefs Press on North Korea, Iran and Budget Increase», 9 July 2007. http://www.iaea.org/NewsCenter/News/2007/bog090707.html.
(2) IAEA, «How Much Do Safeguards Cost?». http://www.iaea.org/Publications/Booklets/Safeguards2/part8.html.
(3) IAEA, «Regular budget appropriations for 2007», September 2006. http://www.iaea.org/About/Policy/GC/GC50/GC50Resolutions/English/gc50res-6_en.pdf.