Il a déclaré que depuis trois décennies, le partenariat de l'ONU avec les peuples autochtones a été particulièrement fructueux, avec la proclamation de deux décennies internationales des peuples autochtones, la désignation d'un Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales des peuples indigènes et l'établissement de l'Instance permanente sur les questions autochtones.
Mais le Secrétaire général a aussi regretté que les peuples autochtones soient toujours victimes de la discrimination, de la marginalisation, de la misère et des conflits. La défense de leurs droits passe par l’adoption de normes internationales, a-t-il déclaré. Ban Ki-moon a enfin rappelé la nécessité d’inclure ces peuples dans les politiques de développement et a souligné l’intérêt, pour la communauté internationale, de faire appel à leur savoir et à écouter leur opinion en ce qui concerne l’environnement et les changements climatiques.
Dans son sixième rapport au Conseil des droits de l’Homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales des populations autochtones, le Mexicain Rodolfo Stavenhagen, a affirmé que des progrès ont été réalisés en termes d’adoption de normes reconnaissant les droits des peuples autochtones, mais que ces normes restent peu mises en application. Il a rappelé que les communautés et regroupements autochtones font souvent l’objet de violations des droits humains et a souligné que la tendance à la diminution des ressources se poursuit, provoquant une migration croissante de ces peuples. Rodolfo Stavenhagen a demandé qu’une attention particulière soit prêtée aux femmes et aux jeunes autochtones migrants, principales victimes de la violence et de l’exploitation sexuelle.
La Journée mondiale des peuples autochtones a aussi été l’occasion pour la Haut-Commissaire pour les droits de l'Homme Louise Arbour et le Rapporteur spécial Rodolfo Stavenhagen de rappeler, dans un message publié à Genève, l’engagement de l'Assemblée générale à adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones avant la fin de sa soixante et unième session. Le projet de déclaration, qui reconnaît le droit à l'autodétermination des autochtones, est en effet en discussion depuis de nombreuses années déjà dans le cadre d'une collaboration sans précédent entre les États et les peuples autochtones eux-mêmes.