Selon certains analystes, il est à craindre que certains groupes insurgés soient entrés en possession d'une partie de ces armes et s'en servent actuellement dans leur guérilla contre les soldats de la coalition dirigée par les États-Unis et pour entretenir les affrontements et violences interconfessionnels en Irak et contribuer de ce fait à la perpétuation d'un climat de tension et d'insécurité chronique qui empêche tout effort significatif dans le processus de stabilisation et de reconstruction politique, social et économique de ce pays.
Depuis que ces «lacunes» ont été observées, l'armée américaine a affirmé avoir pris toutes les dispositions, notamment en ce qui concerne les procédures de contrôle. Toutefois, cette déconvenue met l'accent sur les inconvénients de l'assistance dans le domaine de la sécurité dans des situations fragiles, instables et caractérisées par l'existence d'autorités nationales ne disposant pas encore de toutes les capacités pour prendre en charge par elle-même des responsabilités aussi cruciales que la sécurité et la défense. À cet effet, il est également souhaitable que les pourvoyeurs d'aide et d'assistance dans le domaine de la réforme ou de la reconstruction des institutions de sécurité dans les environnements post-conflit prennent conscience de cette réalité et fassent preuve de réalisme en cessant d'adopter des positions prônant de manière rigide la prise de responsabilité par des autorités nationales ; principe en soit essentiel, mais devant être confronté aux réalités sur le terrain.

* Texte également reproduit sur le blog de l'auteur Un oeil sur la politique internationale.