Le 8 octobre, la Cour internationale de justice (CIJ) a, en rendant son arrêt en l'affaire du Différend territorial et maritime entre le Nicaragua et le Honduras dans la mer des Caraïbes, redessiné la frontière maritime entre le Honduras et le Nicaragua, deux pays qui se disputaient depuis des années un territoire riche en ressources halieutiques et en réserves potentielles d'hydrocarbures.
Dans son arrêt, qui est définitif, sans recours et obligatoire pour les Parties, la Cour affirme, à l'unanimité, que le Honduras est souverain sur les quatre îles que se disputaient les deux pays : Bobel Cay, Savanna Cay, Port Royal Cay et South Cay. Elle délimite également, par quinze voix contre deux, une nouvelle frontière maritime sur une zone de 130 000 km2, en fixant «le point de départ de la frontière maritime unique qui sépare la mer territoriale, le plateau continental et les zones économiques exclusives de la République du Nicaragua et de la République du Honduras».
Le Nicaragua soutenait que cette frontière maritime n'avait jamais été délimitée. Le Honduras, pour sa part, affirmait qu'il existait déjà dans la mer des Caraïbes une frontière traditionnellement reconnue entre les espaces maritimes du Honduras et du Nicaragua, située le long du 15ème parallèle, qui tire son origine du principe de l'uti possidetis juris, principe selon lequel les frontières héritées de la colonisation doivent être respectées. Dans son arrêt, la CIJ a procédé au tracé d'une frontière maritime unique, par d'autres moyens.
- Retrouvez l’intégralité de l’arrêt sur le site de la CIJ.
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