Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Right Watch, la nomination de Moussa Hilal est une gifle faite aux victimes du Darfour et au Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui lui a imposé une interdiction de voyager en 2006.
L'organisation exhorte le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, à demander au Président soudanais d'annuler cette nomination et d'ouvrir des enquêtes sur lui pour crimes de guerre.
Human Rights Watch souligne qu'il a interrogé plusieurs témoins qui affirme avoir vu Moussa Hilal sur les scènes des atrocités au cours des cinq dernières années; des accusations qu'il a toujours rejeté.
Moussa Hilal a affirmé qu'il a plutôt mobilisé les gens de sa tribu pour défendre leurs terres. Les experts internationaux estiment qu'il y a eu environ 200 000 morts au Darfour à cause de la faim, des violences et des maladies.
Le gouvernement soudanais, a affirmé de son côté que ces chiffres sont exagérés et avance le nombre de 9000 morts. Plus de deux millions de personnes vivent dans les camps depuis le début de la guerre il y a cinq ans.
Source : BBC Afrique
-----
Dans leur communiqué conjoint, la FIDH et la SOAT (Organisation soudanaise contre la torture) ont condamné la nomination de Musa Hilal au poste de conseiller du Ministre des Affaires fédérales. Selon Hashim Ahmed, directeur intérimaire de SOAT, cette nomination servira à miner toujours plus le processus de paix au Darfour, qui est déjà en train de se détériorer suite à l'échec des pourparlers qui ont commencé en octobre. « Ceux qui sont suspectés de jouer un rôle dans ces atrocités au Darfour doivent faire l'objet d'enquête de manière transparente (...) et ne pas recevoir de postes de pouvoir dans un acte de défi face aux millions de personnes qui ont souffert et à la communauté internationale. Ceci représente l'un des derniers efforts du gouvernement soudanais de renforcer la culture d'impunité (...) ».
La FIDH et la SOAT ont appelé le gouvernement à suspendre immédiatement la nomination de Musa Hilal pour prouver sa volonté de lutter contre l'impunité de ceux qui sont responsables de crimes commis au Darfour. Ils ont exhorté de nouveau le gouvernement soudanais à coopérer pleinement avec la CPI en arrêtant et remettant Ali Kushayb et Ahmed Haroun et ont appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l'ONU, à faire pression sur le gouvernement soudanais.