L'auteur analyse ensuite les modalités de la succession notamment à la lumière de l'alternative entre le principe de la "table rase", qui avait marqué le droit de la succession d'Etats au moment de la décolonisation, et celui de la continuité des droits et obligations de l'État prédécesseur. Ce faisant, cet ouvrage permet de confronter les solutions adoptées aux règles inscrites dans les deux conventions de Vienne sur la succession d'États, de 1978 et 1983.
Les États baltes font l'objet d'un traitement à part dans la mesure où ils se sont présentés comme la restauration des États indépendants de l'entre-deux-guerres et qu'en conséquence, ils ne relèveraient pas de la succession d'Etats de l'URSS. Après avoir envisagé le règlement de la succession en matière de traités, biens et dettes en général, l'auteur se penche plus particulièrement sur la succession en matière militaire: non seulement l'URSS était une superpuissance disposant d'un potentiel militaire nucléaire et conventionnel considérable, mais la succession en ce domaine a donné lieu à des mécanismes particuliers faisant apparaître ce dernier comme une catégorie à part.
Sont ainsi étudiés le sort de l'armée soviétique et celui des traités de désarmement et de maîtrise des armements, qui avaient constitué une pièce essentielle de l'équilibre géostratégique entre l'Est et l'Ouest (TNP et traités FCE, ABM, INF et START).


Hélène HAMANT, Démembrement de l'URSS et problèmes de succession d'États, Bruxelles, Bruylant, 2008 (616 pp.)
Hélène HAMANT est docteur en droit de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et maître de conférences en droit public à l'Université Lyon 3.