Le principal rôle de M. Luck sera le développement conceptuel et le rassemblement d'un consensus afin d'aider l'Assemblée générale à poursuivre l'étude de cette question cruciale », a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.
Edward Luck est actuellement Vice-président et directeur d'études à l'International Peace Academy et directeur du Centre de l'Université de Columbia sur les organisations internationales.
Le principe de la « responsabilité de protéger » avait été pour la première fois consacré par l'Assemblée générale dans le document final du Sommet mondial de 2005.
Sous le titre « Devoir de protéger des populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l'humanité », le texte adopté par tous les États Membres soulignait que si « c'est à chaque État qu'il incombe de protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l'humanité », il « incombe également à la communauté internationale, dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies, de mettre en oeuvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres moyens pacifiques appropriés, conformément aux Chapitres VI et VIII de la Charte des Nations Unies, afin d'aider à protéger les populations » victimes de ces crimes.
Dans ce contexte, les États Membres se déclaraient prêts « à mener en temps voulu une action collective résolue, par l'entremise du Conseil de sécurité, conformément à la Charte, notamment son Chapitre VII, au cas par cas et en coopération, le cas échéant, avec les organisations régionales compétentes, lorsque ces moyens pacifiques se révèlent inadéquats et que les autorités nationales n'assurent manifestement pas la protection de leurs populations ».
L'Assemblée affirmait aussi qu'elle devrait « poursuivre l'examen du devoir de protéger » et affirmait son « plein soutien » à « la mission du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention des génocides ». Ce poste a été confié en mai 2007 à Francis Deng.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon a récemment apporté son appui au Centre mondial pour la responsabilité de protéger ouvert à New York dans une allocution du 14 février 2008.
Source : ONU