« J'ai été informé par nos collègues de Belgrade de l'opération qui a permis d'arrêter Radovan Karadzic. Au nom du bureau du Procureur, je souhaite féliciter les autorités serbes, en particulier le Conseil de sécurité nationale et l'équipe d'action chargée de la traque des fugitifs et le Bureau du Procureur chargé des crimes de guerre, pour cette étape fondamentale dans la coopération avec le TPIY », a déclaré Serge Brammertz, cité dans un communiqué.
Le Procureur a salué une « journée très importante pour les victimes qui attendent cette arrestation depuis plus de dix ans ».
« C'est aussi une journée importante pour la justice internationale puisque cette arrestation montre clairement que personne n'est hors de portée de la justice et que tôt ou tard tous les fugitifs seront traduits en justice », a ajouté Serge Brammertz.
Radovan Karadzic, ancien président de la Republika Srpska (République serbe), une République pro-serbe sécessionniste de la Bosnie-Herzégovine au cours de la guerre de 1992-1995, est accusé de génocide, complicité de génocide, extermination, meurtre, persécutions, déportations, actes inhumains et autres crimes à l'encontre des populations bosniaques musulmanes, bosniaques croates et non serbes.
Il est notamment recherché pour sa responsabilité dans le massacre de Srebrenica en juillet 1995 au cours duquel 8.000 hommes et garçons bosniaques musulmans ont été tués. Il était alors le chef du Parti démocrate serbe et Commandant suprême de l'Armée bosniaque serbe.
Avec cette arrestation, il ne reste qu'un seul inculpé du TPIY de premier plan toujours en fuite, Ratko Mladic, le chef d'Etat major de l'Armée bosniaque serbe de la Republika Srpska.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a aussitôt salué l'arrestation de l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, félicitant « les autorités serbes pour cette étape décisive vers la fin de l'impunité pour ceux qui ont été inculpés de graves violations du droit humanitaire international lors du conflit dans l'ex-Yougoslavie », selon un communiqué publié le 21 juillet par sa porte-parole, Michèle Montas.
« Il s'agit d'un moment historique pour les victimes, qui ont attendu 13 ans que M. Karadzic soit amené devant la justice. Cette arrestation importante permettra au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de progresser vers la fin de son mandat », ajoute le communiqué. « Mettre fin à l'impunité est un élément essentiel pour atteindre la justice et une paix durable dans la région. Même si cette arrestation est une étape importante, le travail du Tribunal international ne sera pas terminé tant que tous les fugitifs n';auront pas été arrêtés et jugés », poursuit-il.
Avec l’arrestation de Radovan Karadzic, il ne reste qu'un seul inculpé du TPIY de premier plan toujours en fuite, Ratko Mladic, le chef d'Etat major de l'Armée bosniaque serbe de la Republika Srpska.
Source : ONU