La trajectoire du missile a été suivie tout au long de sa phase de vol par le Bâtiment d'Essais et de Mesures Monge. Le missile est vraisemblablement retombé dans l’océan Atlantique nord, au large du Canada. Ce type de tir, peut poser un certain nombre de problèmes de sécurité comme ce fut le cas en avril 2007 ou un précédent tir d’un M51 a inquiété les autorités canadiennes.
Le M51 équipera dès 2010 le sous-marin nucléaire lanceur d’engins de nouvelle génération (SNLE) : Le Terrible. Sa portée, secrète, serait selon diverses sources comprise entre 8 000 et 10 000 Km selon le nombre d’ogives nucléaires (TN-75) qu’il emportera. Trois lots de seize missiles sont commandés, plus une dizaine d’autres pour la réalisation de tests. Cette première version du M51 sera en 2015 (si le programme suit son cours correctement) remplacée par une seconde version le M51.2, qui emportera de nouvelles ogives nucléaires (TNO).
Les principaux maitres d’œuvre de ce programme dont le coût avoisine à ce jour au moins les 8,5 milliards d’euros (sans les têtes nucléaires.) sont : la Délégation Générale pour l’Armement (DGA), les entreprises EADS Astrium et G2P (Groupement d’intérêt économique entre Snecma Propulsion Solide et SNPE Matériaux Energétiques), les sous-traitants (Sagem, Thales, Goodrich Corporation…) et le Commissariat à l’Energie Atomique.
Le développement de ce programme pose une nouvelle fois la question du respect de l’article VI du Traité de non-prolifération nucléaire qui engage les signataires à « poursuivre de bonne foi des négociations sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace ».