7 janvier 2009

NOTE : L’action militaire israélienne à Gaza au regard du droit international : quelques remarques liminaires

Materneau CHRISPIN
Pour légitimer son action militaire à Gaza au regard du droit international, Israël a invoqué son droit à la légitime défense. Ce droit naturel des Etats constitue l’une des deux exceptions à la prohibition du recours à la force conformément à la Charte des Nations Unies. L’autre étant l’utilisation de la force, suite à une autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU.
En effet, dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur croate Neven Jurica, le 27 décembre 2008, la représentante d’Israël auprès de l’ONU, Mme Gabriela Shalev, a explicitement fait référence au droit de son pays à la légitime défense. En plaçant son action dans le cadre de la Charte, donc du droit international, on s’attend à ce que ce pays respecte toute la légalité internationale et surtout les règles pertinentes qui organisent et structurent un tel recours à la force.
Parmi les principes qui s’appliquent à tout recours à la force en droit international, les deux plus importants dans ce contexte sont celui de la proportionnalité et celui dit de distinction. C’est ce que la Haut Commissaire aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a d’ailleurs rappelé à Israël dans une note en date du 28 décembre 2008, dans laquelle elle lui demandait de respecter le principe de proportionnalité, de ne pas se livrer au châtiment collectif et de protéger les civils.
Le premier principe fait obligation à Israël de ne pas entreprendre des actions militaires disproportionnées par rapport aux faits invoqués comme constituant l’attaque contre laquelle il se défend légitimement. En substance, ce principe interdit de riposter, sous le couvert de légitime défense, sur une échelle et avec des moyens n’ayant aucune commune mesure avec l’attaque ayant déclenché cette riposte militaire.
Le fait que l’action israélienne soit dirigée contre une entité non étatique peut ouvrir la voie à certains débats concernant les critères pour évaluer sa proportionnalité. Il n’en demeure pas moins que celle-ci doit nécessairement se circonscrire, notamment en termes de moyens de guerre utilisés et de durée de l’opération, dans un cadre qui soit raisonnable.
Le principe de distinction fait fondamentalement obligation aux responsables militaires de protéger les vies et les biens civils. C’est un principe cardinal du droit international humanitaire qui s’impose à Israël. Tenant compte du constat qu’on peut faire du nombre et du statut des victimes de l’opération israélienne à Gaza, il semble difficile pour Israël de soutenir de manière convaincante qu’il respecte scrupuleusement ce dernier principe.
Les responsables israéliens peuvent invoquer la nécessité militaire et les mesures pratiques prises (tel le fait de lâcher des tracts sur Gaza invitant la population civile à fuir les zones appelées à être des théâtres d’opérations militaires) pour minimiser les victimes civiles, il n’en demeure pas moins que ce principe n’est pas vraiment respecté par l’Etat hébreu.
L’autre aspect problématique de l’action israélienne au regard du droit international est lié au rôle du Conseil de sécurité de l’ONU. En vertu de la Charte de cette organisation, cet organe a la responsabilité première en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il est donc aussi appelé à prendre les mesures nécessaires pour ramener la paix internationale en cas de rupture de celle-ci. Est-ce pour cela que le droit à l’exercice de la légitime défense est limité temporellement.
En effet, ce droit ne peut continuer à s’exercer dès lors que le Conseil s’est saisi de la question et a pris des mesures pour ramener la paix. C’est dans cette optique là qu’il s’est réuni le 4 janvier 2009, en vue de statuer sur la situation à Gaza. Lors de cette réunion, la Libye avait fait circuler, au nom de la Ligue arabe, un texte demandant un cessez-le-feu à Gaza. A la fin de celle-ci, le Conseil n’a pas pu parvenir à l’adoption d’une résolution et s’est contenté d’une déclaration portant sur cette crise. Les Etats-Unis d’Amérique, usant de leur droit de véto au sein du Conseil de sécurité, ont bloqué toute possibilité d’adopter une telle résolution parce qu’ils ont jugé le texte libyen « non équilibré ».
Cet échec du Conseil de sécurité a été mal vécu et très critiqué par plusieurs pays arabes. Le chef de la Ligue arabe, Amr Mussa a accusé le Conseil de ne pas remplir ses obligations dans cette crise. Il a fait savoir que cet échec laissait les coudées franches à Israël et représente « quelque chose de très dangereux ». Abondant dans le même sens, le ministre égyptien des affaires étrangères a déclaré lors d’une interview à une télévision égyptienne que le Conseil ne prenait pas ses responsabilités en vue de mettre rapidement un terme au conflit. Il a rappelé à cette occasion le fait que ce dernier avait mis près d’un mois avant d’adopter une résolution appelant à un cessez-le-feu lors de la guerre israélienne contre le Liban en 2006.
L’incapacité de cet organe à parvenir à prendre rapidement des mesures en vue de ramener la paix à Gaza risque de décrédibiliser davantage ce Conseil non seulement aux yeux des pays arabes, mais aussi de ceux d’autres pays qui ne cessent d’appeler à sa réforme en profondeur. C’est en ce sens que le président brésilien, Ignacio Lula Da Silva, a récemment fustigé le comportement du Conseil et des Etats-Unis d’Amérique en déclarant qu’il était clair que « l’ONU n’a pas le courage de prendre la décision de ramener la paix dans la région » et que ce manque de courage est du au fait que « que les Etats-Unis ont un pouvoir de veto » (1).
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, vient d’intensifier ses efforts en vue de porter les membres du Conseil de sécurité à parvenir à une position commune sur la crise. En effet, ce dernier a décidé de rencontrer ce lundi 5 janvier 2009, à New York, des ministres des affaires étrangères de pays arabes cherchant à pousser le Conseil à adopter une résolution demandant la fin de l’engagement militaire israélien à Gaza.
Une position commune permettrait de débloquer la situation au niveau du Conseil qui pourrait ainsi parvenir à adopter certaines mesures pouvant tout au moins calmer le jeu. Cependant, même dans ce cas, il reste la question de l’efficacité de l’action de ce Conseil. En effet, historiquement, celle-ci n’a pas pu vraiment infléchir la position d’Israël, qui peut compter sur le soutien infaillible des Etats-Unis d’Amérique en vue d’éviter qu’une quelconque sanction soit prise contre elle par cet organe des Nations unies.
De plus, si l’inaction du Conseil ne pose pas en soi un problème quant à la légalité de la campagne militaire israélienne à Gaza du point de vue du droit de la Charte de l’Onu, il n’en va pas nécessairement de même de la légitimité de cette campagne militaire. En effet en même temps que l’article 51 de la Charte reconnaît le droit à la légitime défense, tant la lettre que l’esprit de cet article n’en font pas un droit dont l’exercice est illimité dans le temps. A ce niveau, se pose une véritable interrogation. Les autorités israéliennes ont clairement fait savoir que l’action militaire entreprise à Gaza est prévue pour être de longue durée et que sa fin est directement liée à l’atteinte de l’objectif qu’elle s’est fixée qui est de détruire de façon substantielle la capacité du Hamas à lancer des roquettes contre son territoire.
Considérant qu’après dix jours et malgré l’incursion terrestre de Tsahal dans Gaza, le Hamas a quand même pu lancer plusieurs dizaines de roquettes contre Israël faisant près d’une demi-douzaine de victimes. On peut donc se demander perplexe, combien de temps va durer cette campagne militaire. Et si elle traine en longueur, pendant qu’en même temps, un allié d’Israël empêche l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme aux combats, on peut penser qu’il y aura de plus en plus d’interrogations concernant la légitimité de l’action militaire que ce pays dit conduire en vertu de son droit à la légitime défense. Car l’exercice de ce droit est supposé être provisoire. Il doit laisser place au rôle que la Charte de l’Onu a dévolu au Conseil de sécurité dans le domaine du maintien de la paix internationale.


(1) Voir « Brazil President Slams UN, US For Failing To Stop Mideast Violence », sur le site Web EasyBourse, 30 décembre 2008, http://www.easybourse.com/bourse-actualite/marches/brazil-president-slams-un-us-for-failing-to-stop-589129


 
  • Texte également disponible sur Mediapart.

Commentaires

1. Le vendredi 9 janvier 2009, 08:18 par Cheikh BA magistrat et spécialiste des conflits-Dakar
C'est vrai qu'en l'espèce la politique et la force semblent l'emporter sur le droit. Mais que dites vous aussi au Hamas qui n'a manifestement pas les moyens matériels et militaires de son attitude et qui met constamment en danger ses concitoyens?
2. Le vendredi 9 janvier 2009, 09:43 par fatiha
cette situation à Gaza est révélatrice d'une chose, le droit international n'est qu'un argumentaire second des états. Le respect du droit international ne semble pas être une préoccupation majeure des états. Ceci est principalement du au faiblesse de la scène internationale, du manque de sanction, du droit de veto utilisé abusivement. L'onu est dans une posture délicate qui ne lui permet pas de faire grand chose. A quand une révision totale du fonctionnement de cette organisation?
3. Le vendredi 9 janvier 2009, 21:48 par S.I.
  • Stéphane Hessel s’entretient avec Swiss Info, 5 janvier 2009 *
L’Ambassadeur de France Stéphane Hessel, ancien résistant et déporté, comdamne vivement le comportement d’Israël à Gaza et appelle au retour à la table de négociation pour mettre en place la seule solution à ses yeux, celle des deux Etats « rendue de plus en plus difficile, au fur et à mesure que s’accumulent de part et d’autre, soit le mépris et l’humiliation, soit la haine. » Il faut que cette accumulation cesse le plus vite possible, dit-il et alors, « au nom de ce que l’histoire nous a appris sur la possibilité du pardon, ... il faut avoir hâte que cette possibilité de pardon et de solidarité dans un Proche-Orient pacifique puisse être rétablie. »
Stéphane Hessel : En réalité, le mot qui s’applique - qui devrait s’appliquer - est celui de crime de guerre et même de crime contre l’humanité. Mais il faut prononcer ce mot avec précaution, surtout lorsqu’on est à Genève, le lieu où siège un haut commissaire pour les Droits de l’Homme, qui peut avoir là-dessus une opinion importante.
Pour ma part, ayant été à Gaza, ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d’enfants, la façon dont ils sont bombardés m’apparaît comme un véritable crime contre l’humanité.
Ce terme, vous osez le prononcer ? C’est la disproportion qui vous choque, entre les roquettes palestiniennes et une offensive terrestre massive ?
C’est l’ensemble du comportement. C’est naturellement la disproportion, vous avez raison de le souligner...Une terre densément peuplée, la plus dense du monde probablement, sur laquelle on frappe avec des instruments militaires qui ne peuvent pas faire la différence entre les militaires et les civils. D’ailleurs il n’y a pas de militaires, il n’y a que des civils à Gaza - des militants peut-être, mais sûrement pas une armée.
Donc c’est une armée, l’une des plus puissantes du monde, qui s’attaque à une population qui n’a vraiment pas de défense. Ca, c’est typiquement un crime de guerre.
A quoi peut aboutir cette offensive ?
C’est le plus grave. On a bien l’impression que une fois de plus des militaires essayent de mettre un terme à l’activité de guérilla. Nous avons vu que dans tous les cas de figure récents dans le monde, que ce soit le Vietnam, la Tchétchénie ou quoique ce soit d’autre, il n’y a pas de solution militaire. La solution c’est la négociation.
Ce qui se passe en ce moment au Caire est extrêmement important. Il faudrait que les dirigeants israéliens se rendent compte qu’à ne pas accepter une négociation et un cessez-le-feu, et une négociation pour la paix, ils font un tort immense à leur pays, et aussi à leur armée. Tsahal avait la réputation d’être une armée honorable. Elle ne l’est plus lorsqu’elle frappe sur des gens sans défense.
C’est également le spectre de l’échec en 2006 au Liban qui revient, et pourtant de nombreuses résolutions depuis de nombreuses années, ont été prises notamment au Conseil de Sécurité de l’ONU, mais jamais appliquées pour quelles raisons selon vous ?
Parce que l’Etat d’Israël, depuis des décennies, a réussi à berner sa population. A faire croire à sa population que l’Etat était en danger, que sa sécurité était à chaque instant menacée, et que pour cela il ne fallait ne tenir aucun compte de ce que pense la communauté mondiale, et s’assurer en tout cas de l’appui de l’Etat évidemment le plus puissant à l’heure actuelle, les Etats-Unis. Nous ne pouvons qu’avoir un espoir, c’est qu’avec l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, les Etats-Unis cesseront d’apporter un soutien inconditionnel et dramatique à un Etat qui continue à violer les résolutions internationales.
Mais le choix de la violence, provient du fait que la blessure de la seconde guerre mondiale et de la Shoah n’est pas refermé...
Oui, c’est évidemment ce qui permet à un gouvernement qui lui n’a plus rien à voir avec cette Shoah, et qui n’est plus composé de victimes potentielles de cette Shoah... que ce gouvernement puisse s’appuyer sur ce souvenir dramatique, auquel nous sommes tous extraordinairement sensibles, moi tout le premier. C’est l’horreur, absolue commise par les nazis. Mas cela ne doit pas permettre à un Etat d’Israël, actuellement le plus puissant de la région, de violer impunément toutes les règles internationales.
Vous êtes très sévère avec l’Etat d’Israël, Stéphane Hessel... Jusqu’à maintenant le chemin vers la paix c’était deux Etats côte à côte, un Etat Palestinien et un Etat Israélien. Est-ce encore possible, ce partenariat avec les Palestiniens ?
C’est la seule solution. Elle est rendue de plus en plus difficile, au fur et à mesure que s’accumulent de part et d’autre, soit le mépris et l’humiliation, soit la haine. Il faut que cette accumulation cesse le plus vite possible, et alors, au nom de ce que l’histoire nous a appris sur la possibilité du pardon - nous l’avons éprouvé, nous européens, et dans d’autres pays, en Afrique du Sud aussi - il faut avoir hâte que cette possibilité de pardon et de solidarité dans un Proche-Orient pacifique puisse être rétablie.
Stéphane Hessel est un diplomate, ambassadeur, ancien résistant et déporté français, qui a notamment participé à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.
4. Le samedi 10 janvier 2009, 22:53 par raid
Pourqoui vous utilisez action militaire et non pas agression contre un peuple désarmé.Pourqui également il n'est pas fait mention des crimes de guerre commis pas un Etat qui se proclame au dessus des lois et qui a commis les pires massacres depuis sa création.
La lecture de cet article me laisse perplexe.Il caresse l'auteur de ces crimes dans le sens du poil
5. Le mercredi 14 janvier 2009, 11:52 par Hébié
La situation actuelle à Gaza est simple à expliquer sur un plan juridique. La Cour internationale de Justice dans son avis consultatif sur l'édification d'un mur en territoire palestinien occupé déclara (p. 195):
"141. Reste qu'Israël doit faire face a des actes de violence indiscriminés, nombreux et meurtriers, visant sa population civile. Il a le droit, et même le devoir, d'y répondre en vue de protéger la vie de ses citoyens.
Les mesures prises n'en doivent pas moins demeurer conformes au droit international applicable. "
Israël a le droit, voire même le devoir de prendre des mesures pour protéger sa population civile, mais ce faisant, il doit respecter les règles du droit international, notamment du droit humanitaire. Donc est que l'action militaire israélienne à Gaza est conforme au droit international: Oui s'agissant de la décision d'intervenir pour mettre fin aux tirs de roquettes; pour ce qui concerne les actes commis aux cours de cette intervention, il faut voir s'ils sont conformes aux règles du droit international humanitaire. Principe de distinction civil/combattant; biens civils/objectifs militaires, principe de proportionnalité et principe de précaution. Ces principes doivent être appliqués dans des cas concrets, et il est difficile de déclarer que tous les actes militaires les ont violés mais que certains l'aient fait me paraît fort probable. une dernière remarque concernant le principe de proportionnalité; il comporte tant les dommages causés aux biens qu'aux personnes. Par conséquent il ne faut pas seulement prendre en compte les blessés et morts des agressions israéliennes mais aussi ces dommages. Toutefois, il ne s'apprécie pas en global, le nombre total de morts et l'ensemble des dégâts depuis le début de l'opération, mais suivant chaque attaque. Il faut donc prouver pour toute réponse si à chaque attaque qu'on jugerait disproportionnée, l'avantage militaire précis et net que visait Israël était disproportionné par rapport aux dommages qu'il a causés.
6. Le vendredi 16 janvier 2009, 14:34 par Emanuel Chindecasse
L’action militaire d’Israël à Gaza est l’une des confirmations que les normes internationales actuelles sont inefficaces pour rendre un monde sans guerre et pour protéger les civils. Israël jouit de son droit de légitime défense, selon l’article 51 de la charte, mais le non respect du droit international est patent lorsque les conditions fondamentales pour l’applicabilité de ce droit sont mis en jeu. Le respect principe de proportionnalité et de distinction est clairement absent dans cette incursion armée (manque de proportionnalité lors de l’attaque aux installations des Organisations Internationales et la non distinction entre les militaires e les civils). Malheureusement ce « non respect » des principes fondamentales discrédite, encore une fois, le conseil de sécurité que n’arrive pas à résoudre de façon efficiente une situation de rupture de paix ou d’agression lorsque les grands puissances, à l’occurrence les E.U.A. ne veulent pas. Si la résolution est tardive, son application n’est pas respectée. Alors, quel est le poids de cet organe ? Où sont les sanctions pour les parties que ne le respecte pas ?où sont les véritables mécanismes de résolution de conflit ? Malheureusement la société internationale n’est pas encore en mesure de protéger le monde des intérêts particuliers et ambitieux des Etats ; nous ne sommes pas encore en mesure de nous appeler Communauté Internationale au sens, même, du terme communauté.
7. Le mercredi 11 mars 2009, 17:05 par Anonymous Israeli Victim
J'ai moi-même survécu à deux attentats suicides perpétrés par des organisations palestiniennes, l'un en 1996 et le second en 2003. Dans les deux cas, il y a eu quelque 20 civils assassinés et des dizaines de blessés. Ces attentats, plusieurs centaines, visaient des civils innocents en Israël, sans faire de distinction entre juifs, arabes, touristes ou autres personnes de toutes provenances. Il s'agissait de tuer INTENTIONNELLEMENT des civils sur le territoire israélien, de préférence des juifs. Je ne pense pas que Tsahal ait voulu tuer intentionnellement des civils à Gaza. Tsahal a tenté - en vain à ce stade - de mettre fin aux tirs de roquettes visant intentionnellement les habitants civils des villes du Sud d'Israël. Il peut y avoir disproportion de nombres de victimes durant une période donnée. Par exemple pendant la récente opération Plomb durci de 2008, il y a eu plus de civils palestiniens tués par les opérations israéliennes (1200?) ce qui est désolant. Ces civils n'ont pas été protégés par le Hamas mais utilisés par le Hamas. En revanche, il y a eu par chance "peu" (je ne sais pas combien) de civils tués par les roquettes en Israël par chance et non par intention. Je pense que si on regarde ce conflit dans son ensemble, il y a disproportion des intentions : Israël cherche à faire tomber des régimes ou organisations qui empêchent l'Etat palestinien de voir le jour et de permettre à ses habitants de mener une vie normale, côte-à-côte avec Israël. Le Hamas et d'autres organisations tuent des civils israéliens pour leur nuire et les empêcher de vivre en paix. Cela dit, je ne juge personne, je pense que tout est question de perception et de mythes. Nous vivons tous de mythes et il faut faire avec. Depuis les Grecs et probablement déjà avant. 11 mars 2009.
8. Le mardi 28 juillet 2009, 02:17 par linda
Moi je pense personnellement que c'est n'est nullement un differend qui oppose deux etats mais un peuple et le reste du monde. En droit international on nous apprend que l'on ne peut evoquer une legitime defense dès lors que l'Etat d'ou sont lancé les attaques n'est pas le commanditaire en parlant d'assistance et ne connaitrait pas la prochaine perpetration cette application de l'exeption à linterdiction au recours à la force est nulle. Mais tout a fait normale quant c'est la communauté internationale fondatrice de ces ppes qui laisse passer. Tout est alors politique et genocide. Mais le peuple palestinien vivra de celà comme les juifs ont pu vivre de l'antisemisme.

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