Le choc a abîmé le dôme, situé à l'avant, qui protège le sonar. Ce dôme, en verre et résine, est superposé à la coque. Seul le passage en cale sèche, va permettre d'évaluer les dégâts et la durée des réparations. Or, selon les informations divulguées dans la presse, "la confection d'un dôme est une opération assez complexe", ce qui pourrait éventuellement remettre en cause son prochain départ qui doit intervenir en avril ou mai 2009.
La dissuasion nucléaire reste-elle pour autant assurée ? Pas si sûr… La France doit avoir en permanence un SNLE-NG à la mer sur les quatre qui composent la Force océanique stratégique (FOST). Or la FOST ne dispose actuellement que de trois SNLE-NG (le Triomphant, le Vigilant, le Téméraire). Le quatrième SNLE-NG, Le Terrible équipera cette force seulement à l’horizon 2010 (il vient juste de débuter ses essais à la mer). Il ne va donc rester que deux SNLE-NG (le Vigilant, le Téméraire). Ils auront pour tâche d’assurer la pérennité de la dissuasion nucléaire française. Un jeu d’équilibriste peu évident, car les autorités militaires vont devoir jongler entre les escales techniques et pourquoi pas un futur incident ou pire une crise internationale nécessitant une disponibilité maximum…