Selon lui, ces engagements ne correspondent pas à la vérité scientifique en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a indiqué sa porte-parole, Michèle Montas, lors du point de presse quotidien au siège des Nations Unies à New York.
« Le temps des reports et des demi-mesures est terminé », a déclaré le Secrétaire général. « Le leadership personnel de chaque chef d'Etat ou de gouvernement est nécessaire pour protéger les populations et la planète de l'un des plus graves défis auquel l'humanité ait jamais été confronté ». Il a prévenu les pays présents à L'Aquila qu'en cas d'échec cette année, ils auront gâché une opportunité historique qui pourrait ne pas se reproduire.
Ban Ki-moon a salué l'accord du G8 sur l'objectif à long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici à 2050. Mais pour que cela soit crédible, il faut fixer des objectifs à moyen terme ambitieux et des niveaux de référence clairs, a-t-il estimé. Les pays développés doivent s'engager à réduire leurs émissions de 25 à 40% d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Or, les objectifs d'émissions à moyen terme annoncé par les pays développés ne correspondent pas à ceux jugés nécessaires par le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique.
Le Secrétaire général a par ailleurs salué la promesse du G8 de consacrer 15 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour faire face au problème de la sécurité alimentaire.
Il a également noté avec inquiétude le début de l'accélération de la pandémie de grippe A(H1N1) avec des systèmes sanitaires surchargés dans des pays de l'hémisphère sud. Selon lui, les dirigeants du G8 doivent s'engager à aider les pays qui sont touchés, ce qui pourrait nécessiter un engagement d'au moins 1 milliard de dollars.
Ban Ki-moon a rencontré jeudi plusieurs dirigeants participants au sommet du G8 et a discuté avec eux du changement climatique. Il a également discuté de la situation au Myanmar avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, de la sécurité régionale en Afrique avec le Président sud-africain Jacob Zuma et de la grippe A(H1N1) et de la sécurité alimentaire avec la chancellière allemande Angela Merkel, a précisé sa porte-parole.
Source : ONU