La création d'un bureau du HCDH fait partie des recommandations du rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur les crimes perpétrés par les forces de l'ordre lors d'une manifestation de l'opposition dans la capitale du pays à Conakry le 28 septembre 2009. La violente répression avaient fait 156 morts et de nombreux blessés et victimes de viols.
La Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a signé l'accord avec le ministre des affaires étrangères de Guinée, Bakary Fofana qui a été nommé en février dernier à ce poste, a indiqué à Genève un porte-parole du HCDH, Rupert Colville.
La création de ce bureau devrait contribuer à améliorer significativement la capacité des Nations Unies à coopérer avec le gouvernement guinéen et à l'aider dans ses efforts de promotion et de défense des droits humains, a-t-il ajouté.
Le HCDH s'attachera surtout à soutenir le gouvernement dans sa lutte contre l'impunité qui sape le développement du pays depuis des décennies, a dit M. Colville.
Le Président Moussa Dadis Camara, à la tête du pays lorsque les crimes condamnés par l'ONU ont été perpétrés, avait pris le pouvoir après un coup d'Etat en 2008 à la suite de la mort du Président Lansana Conté. En décembre 2009, M. Camara a été victime d'une tentative d'assassinat et a été évacué hors du pays pour se faire soigner. Depuis, le général Sékouba Konaté est le Président par intérim du pays et a nommé un nouveau gouvernement en janvier 2010.
Le général Sékouba Konaté a réaffirmé que toutes les dispositions seront prises pour assurer la tenue de l'élection présidentielle le 27 juin 2010, lors d'une audience le 30 avril avec une délégation conjointe de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union Africaine (UA) et des Nations Unies (ONU).
Par ailleurs, l'ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Mia Farrow, se rend aujourd'hui en Guinée afin de constater combien les enfants ont été durement affectés par les troubles politiques du pays, a indiqué une porte-parole de l'UNICEF à Genève, Christiane Berthiaume.
Source : ONU