Le 4 mai 2010, les Britanniques sont devenus le 32e Etat à ratifier la Convention d’interdiction sur les armes à sous-munitions. Selon les informations en cours, plus d’un tiers des BASM auraient déjà été détruites et le gouvernement britannique s’est engagé à détruire l’ensemble de son stock d’ici 2013. Ce type d’armes avait été utilisé par les troupes britanniques lors de multiples conflits : Malouines, Irak, Koweït, République fédéral de Yougoslavie (Kosovo). Il faut noter que Londres s'est engagé à sensibiliser les pays du Commonwealth qui n'ont pas encore signé ce texte.
De l’autre côté de l’Atlantique, nous n’en sommes pas encore à ratifier cette Convention. Par contre, un espoir est en train de naître sur la ratification prochaine des Etats-Unis du Traité d’interdiction des mines antipersonnel (Traité Ottawa, 1998). En effet, un groupe bipartite composé des sénateurs Patrick Leahy (D-Vermont) et George Voinovich (R-Ohio) et des représentants Jim McGovern (D-Massachusetts) et Darrell Issa (R-Californie) multiplie les actions en ce sens.
Leur grande victoire est d’être parvenu à faire signer à 68 sénateurs, soit plus des deux tiers du Sénat, une lettre demandant à Obama de soumettre ce traité à la ratification. Le nombre requis de sénateurs est donc largement acquis pour un vote en faveur de ce texte. Les Etats-Unis disent ne plus utiliser de mines antipersonnel depuis 1991, avoir arrêté l’exportation de ces engins depuis 1992 et avoir stoppé leur production depuis 1997.
Selon une information délivrée par le ministère des Affaires étrangères français, « 15 à 20 000 personnes dans le monde sont, chaque année encore, mutilées ou tuées par les mines antipersonnel et les autres restes explosifs de guerre, et que plus de quarante pays et territoires restent pollués ».