« Dans le panorama géopolitique actuel, nous avons de nouveaux défis à relever. La diplomatie préventive doit évoluer pour traiter des guerres civiles de plus en plus complexes, le crime organisé et le trafic de drogues ainsi que d'autres problèmes transnationaux », a déclaré Ban-Ki moon dans un message lu par la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro.
« Ces dernières années nous avons vu l'émergence de cadres politiques plus solides en matière de prévention des conflits, particulièrement en Afrique », a-t-il ajouté en soulignant que le renforcement du Département des affaires politiques de l'ONU avait joué un rôle déterminant dans ce domaine.
Pour la seule année 2009-2010, l'ONU a soutenu plus de 20 processus de paix. La Secrétaire général a salué le travail du Bureau de l'ONU à Dakar, au Sénégal, qui a noué des liens étroits avec l'Union Africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Ces relations ont permis de mieux gérer et prévenir l'émergence de conflits notamment en Guinée, au Niger, aux Comores ou au Kenya.
« Nous devons être prêts à persuader les acteurs clefs que c'est dans leur intérêt d'accepter la diplomatie préventive pour désamorcer les conflits », a plaidé Ban Ki-moon en insistant sur le rôle déterminant de la communauté internationale dans la prévention des conflits.
« Nous devons aussi encourager le rôle des femmes dans la prévention », a-t-il ajouté. La résolution 1325 du Conseil de Sécurité encourage « la participation accrue des femmes à la prise des décisions concernant le règlement des conflits et les processus de paix ».
Dans une déclaration au nom des membres du Conseil de sécurité, la Présidence du Conseil, qui est occupée en juillet par le Nigéria, a souligné que la diplomatie préventive « relevait de la responsabilité des Etats-Membres ». « La diplomatie préventive, le déploiement préventif, la médiation, les mesures de désarmement et les opérations de consolidation de la paix sont interdépendants », a-t-elle souligné.
Les membres du Conseil ont également insisté sur « l'importance de renforcer les efforts pour garantir, un soutien financier et cohérent afin d'optimiser l'utilisation des instruments de la diplomatie préventive ».
Source : ONU